Dendoncker, Praet, Batshuayi, Tielemans... Roberto Martinez peut compter sur eux!
Amenés à jouer un rôle important contre la Russie jeudi puis à Chypre ce lundi vu les absences et les incertitudes, Leander Dendoncker, Dennis Praet, Michy Batshuayi et Youri Tielemans ont démontré qu'ils étaient prêts.
- Publié le 18-03-2019 à 10h06
- Mis à jour le 19-03-2019 à 09h33
Amenés à jouer un rôle important contre la Russie jeudi puis à Chypre ce lundi vu les absences et les incertitudes, Leander Dendoncker, Dennis Praet, Michy Batshuayi et Youri Tielemans ont démontré qu'ils étaient prêts.
Comment Dendoncker s’est rendu indispensable
Aligné au milieu, l’ancien Anderlechtois a encore été performant face à Manchester United (2-1). Une victoire pour écrire l’histoire. Ni plus. Ni moins. En faisant tomber Manchester United (2-1), Wolverhampton s’est offert un billet pour les demi-finales de Cup et ira à Wembley le week-end du 6 et 7 avril pour la première fois depuis 31 ans.
Avant cette rencontre, Leander Dendoncker n’avait pas cherché à cacher son "excitation". Après, le Diable a confirmé qu’il était porté par une dynamique qui lui a permis de se rendre tout simplement indispensable. Ce qui était tout sauf gagné. Parce que l’ancien Anderlechtois revient de loin. De très loin.
Plus que la digestion de son passage de la Pro League à la Premier League, le natif de Passendale a dû assimiler les méthodes de Nuno Espirito Santo.
L’exigence du Portugais est tout sauf un mythe. Comme ses principes : le technicien reste adepte d’une préparation d’avant-saison intense qui lui serve à mettre en place son collectif. Et pour avoir pris le train en route et être arrivé en plus hors de forme, Dendoncker a pris du retard. Ce qui explique qu’il a d’abord dû se contenter de deux matchs en Coupe de la Ligue en août et en septembre avec les autres doublures.
Aligné en position d’axial droit dans une défense à trois, Dendoncker n’avait pas démérité. Mais il avait dû patienter jusqu’au 5 décembre dernier contre Chelsea pour découvrir durant 9 minutes la Premier League.
Avant de s’installer pour de bon dans l’équipe le 29 décembre après une bonne première titularisation devant Tottenham. Et d’en enchaîner 13 sur 15 possibles, manquant le match contre Crystal Palace pour un virus.
Loin de se laisser griser par ce nouveau statut, le Diable avait levé un coin du voile sur ses débuts difficiles dans The Guardian. "Ces mois ont été difficiles. Un joueur veut jouer, c’est logique. Quand vous ne jouez pas, c’est difficile mentalement. Je me disais que je devais continuer à travailler dur, à m’entraîner et que ma chance arriverait. Là, il fallait être prêt", avait-il confié. "Frapper à la porte du coach ? Non, jamais. Je ne suis pas comme cela. Je suis quelqu’un de calme. Je me disais que si je ne jouais pas, il devait y avoir une raison."
Comme il y a désormais une raison qui explique qu’il se soit installé dans l’équipe. Ou plusieurs. Le changement tactique opéré par son entraîneur apparaît en première ligne, avec le passage à un 3-5-2 plus sécurisant que le 3-4-3.
Dans ce schéma, le profil de Dendoncker en fait un joueur unique. Précieux. Quand Joao Moutinho s’est installé devant la défense et que Ruben Neves occupe l’axe gauche de l’entrejeu, lui s’est imposé comme son pendant, légèrement décalé à droite. Et comme le parfait complément des deux Portugais d’une justesse technique rare quand lui apporte sa dimension physique et sa capacité à évoluer en box-to-box. Ou celle de verrouiller l’entrejeu.
Face à Manchester United, sa mission était aussi simple que délicate : éteindre Paul Pogba. Dendoncker y est parvenu avec maîtrise et une rigueur défensive insoupçonnable. Ce qui n’a pas échappé à Roberto Martinez…
Batshuayi, buteur retrouvé
L‘attaquant a inscrit contre Watford (2-1) son troisième but depuis son arrivée.
Si un buteur doit se juger sur ses statistiques, alors Michy Batshuayi peut brandir les siennes fièrement en guise de symbole de son retour au premier plan. Sur le terrain de Watford, le Diable a permis aux siens d’égaliser peu après l’heure de jeu. En piégeant Adrian Mariappa pour lui chiper le ballon puis en se montrant d’une efficacité clinique face au gardien adverse, l’attaquant a inscrit son troisième but, sans pouvoir empêcher l’élimination des siens dans ce quart de finale de Cup (2-1).
En huit matchs avec Crystal Palace, Batsman a déjà atteint le total de ses réalisations en 23 apparitions avec Valence. Quand, en Espagne, il marquait une fois toutes les 348 minutes, le voici qui depuis son retour en Angleterre tourne à un but toutes les 180 minutes.
Un ratio remarquable qui prouve qu’il a retrouvé toutes ses sensations alors qu’il évolue pour la première fois de sa carrière dans une équipe qui ne domine pas son sujet.
"Mentalement, il est costaud parce qu’il n’a pas bien débuté la saison", rappelait il y a peu Cheikhou Kouyaté dans la presse anglaise. "Il a eu quelques problèmes mais il est arrivé ici pour montrer ce qu’il savait faire à tout le monde. Je ne suis pas inquiet pour lui, il va marquer encore beaucoup de buts ici. C’est bien pour l’équipe. Michy est un super attaquant. Il aime marquer à chaque match et il va aider l’équipe à marquer encore plus parce qu’il est jeune, qu’il a faim et qu’il veut faire quelque chose."
Ce qui est aussi le cas en sélection où les doutes planant autour de Romelu Lukaku pourraient le propulser sur le terrain dès le coup d’envoi contre la Russie, lui qui lors de sa dernière titularisation avec les Diables avait inscrit les deux buts de la victoire contre l’Islande le 15 novembre dernier.
La bonne passe de Tielemans
Le milieu a encore délivré une passe décisive à Burnley. La troisième déjà.
Quand Adrien Silva contribue au renouveau de l’AS Monaco, Youri Tielemans en fait autant avec Leicester et ces deux prêts ont tout de l’échange de bons procédés entre les deux clubs.
Forcément, la question de voir le temporaire s’inscrire dans la durée se pose déjà.
Si le Bruxellois a été prêté sans option d’achat, les Foxes savent que pour s’offrir ses services, une somme estimée à 45 millions d’euros sera nécessaire. "Il a du talent mais il y a beaucoup de facteurs qui entrent en ligne de compte lors du recrutement d’un joueur", a récemment rappelé Brendan Rodgers. "Nous prenons du plaisir à travailler ensemble et nous verrons cet été. Je veux juste le voir évoluer avec de la consistance."
Ce qui est le cas sur ses quatre dernières apparitions où le milieu s’est montré à chaque fois décisif. Et à Burnley, dans un match typiquement anglais, rendu compliqué par l’exclusion d’Harry Maguire après six minutes, Tielemans a conservé cette bonne habitude avec ce centre parfait déposé sur la tête de Wes Morgan dans les arrêts de jeu pour le but victorieux.
Comme un symbole de sa faculté à tenir le choc en Premier League avec cette lucidité conservée au bout d’une rencontre où il a beaucoup couru. Et confirmé sa très bonne passe.
Dennis Praet, des paroles aux actes
"Je veux être plus décisif, j’aimerais terminer la saison avec cinq buts et cinq assists. Il me reste onze matchs ; maintenant, j’ai un but et deux assists." Dennis Praet reste un homme ambitieux et avait affiché ses objectifs individuels dans nos colonnes ce samedi. Le Louvaniste est passé des paroles aux actes sur le terrain de Sassuolo. Avec un but, son deuxième de la saison, inscrit sur une jolie reprise de volée. Ce qui prouve au passage que même si son rôle a changé, l’ancien Anderlechtois évolue désormais comme un relayeur qui n’a pas forcément beaucoup d’opportunités de se retrouver en position de finir des actions qu’il initie souvent, ses qualités de finisseur demeurent. "Je dois beaucoup courir et défendre, parfois, j’aimerais être plus créatif. Mais je me sacrifie pour l’équipe." Qui en s’imposant dans un match un peu fou à Sassuolo (3-5) a légitimé ses envies d’Europe.