Les 9 victoires des Diables Rouges déjà entrées dans la légende
Retour sur neuf victoires qui, comme celle de ce vendredi face au Brésil, font date dans l’histoire du football belge.
- Publié le 07-07-2018 à 14h08
- Mis à jour le 07-07-2018 à 14h54
Retour sur neuf victoires qui, comme celle de ce vendredi face au Brésil, font date dans l’histoire du football belge. 1. Belgique - Tchécoslovaquie 2-0 (Jeux Olympiques 1920) Champions olympiques sur abandon
Pour ses deuxièmes Jeux Olympiques, la Belgique, pays organisateur, était directement envoyée en quart de finale. Elle y marche sur l’Espagne (3-1) avant d’en faire de même face aux Pays-Bas au tour suivant (3-0).
En finale, l’équipe du sélectionneur Raoul Daufresne l’emporte sur la Tchécoslovaquie. Menés 2-0 à la 30e minute, les Tchécoslovaques ont abandonné la rencontre neuf minutes plus tard en se plaignant d’un arbitrage biaisé.
La Belgique est devenue, à Anvers, championne olympique de football.
2. Belgique - Salvador 3-0 (Coupe du Monde 1970) La première et la plus large durant près de 50 ans
Sans la victoire 3-0 face au Panama et celle 5-2 contre la Tunisie, la victoire face au Salvador en match d’ouverture du Mondial mexicain de 1970 serait encore la plus large de l’histoire de la Belgique en Coupe du Monde.
Elle sera, en revanche, éternellement la première. Après quatre Mondiaux (1930, 1934, 1938 et 1954) sans victoire, les Belges sont finalement parvenus à aller chercher les trois points face à un faible Salvador qui a fini la poule sans le moindre but inscrit et avec neuf buts concédés. Dont deux de Wilfried Van Moer et un de Raoul Lambert.
3. Belgique - Espagne 2-1 (Euro 1980) Pour aller en finale de l’Euro
"En 1980, personne ne nous attendait. On pouvait jouer sans stress." Les mots sont signés Wilfried Van Moer et s’expliquent quand on analyse le tirage des Belges : Angleterre, Espagne, Italie dès les poules.
Les Diables Rouges font figure de petit Poucet face aux grandes nations européennes mais s’en sortent sur un nul face aux Anglais d’entrée de jeu.
Arrive ensuite l’exploit. Sur un mouvement tout en combinaison et un décalage sur le flanc droit, surgit Éric Gerets pour tromper le portier espagnol. Pas assommés par l’égalisation adverse, les Belges parviennent à l’emporter sur un mouvement confus conclu par Julien Cools à la 65e minute de jeu.
Grâce à cette victoire, un nul leur suffit face à l’Italie pour atteindre la finale et s’y incliner.
"On parle toujours du Mondial 1986, mais cette campagne 1980 était meilleure", dit Jan Ceulemans. "Est-ce que la Belgique actuelle terminerait première dans une poule avec l’Italie, l’Angleterre et l’Espagne ? Je ne suis pas si sûr que cela."
4. Belgique - Argentine 1-0 (Coupe du Monde 1982) Le match d’ouverture face au champion du monde
En 1982, la Belgique a eu l’honneur d’ouvrir la Coupe du Monde au Camp Nou de Barcelone face à l’Argentine, championne du monde en titre.
Cette équipe, emmenée par le jeune Diego Maradona, n’a pas réussi à trouver la faille dans le mur belge. Les Belges sont bien organisés et trouvent même la faille pour l’emporter 1-0.
Le but est signé Erwin Vanderbergh sur un centre millimétré de Franky Vercauteren. Un assist aussi remarquable que le but en lui-même.
5. Belgique - Espagne 1-1 (4-3 t.à.b.) (Coupe du Monde 1986) Leo Van der Elst, héros du gazon
La rencontre est ultra-serrée et est conclue sur un score nul (1-1) et la prolongation ne donne rien.
Aux tirs au but, Jean-Marie Pfaff sort le grand jeu en sortant le penalty d’Eloy. Les compteurs sont à 4-4 jusqu’à la transformation réussie par Léo Van der Elst, héros du jour après que tous les grands comme Jan Ceulemans ou Eric Gerets aient refusé de frapper au but.
"Il n’y avait qu’un nom sur le papier de Guy Thys, donc je lui ai proposé de prendre le dernier et que je ne doive pas tirer, a-t-il expliqué. J’ai fermé les yeux et j’ai frappé."
6. Belgique - URSS 4-3 a.p. (Coupe du Monde 1986) Le plus grand exploit de l’histoire
Personne ne pensait cet exploit possible. La Belgique, qualifiée de justesse pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde au Mexique, doit se farcir l’URSS, l’une des meilleures équipes au monde à l’époque.
"Pendant près d’une demi-heure, nous avions dû chacun courir pour deux tellement notre opposant nous imposait une cadence effrénée", explique Michel Renquin.
La Belgique tient pourtant le nul (2-2) à la fin des 90 minutes.
"On n’avait rien à perdre face à un tel adversaire, explique Enzo Scifo, buteur sur le 1-1. Sur le terrain, j’ai d’ailleurs eu cette intime conviction que nous pouvions faire douter notre adversaire."
Deux exploits durant les prolongations offrent aux Diables un premier quart de finale de Coupe du Monde.
7. Belgique - Uruguay 3-1 (Coupe du Monde 1990) Le match référence
Trois buts à rien, à dix contre onze, à la 50e minute de jeu. Ce qu’a réussi la Belgique face à l’Uruguay en 1990 est ce que beaucoup ont appelé l’un des meilleurs matches de l’équipe.
"Contre l’Uruguay, nous avons, à mes yeux, signé notre meilleure prestation, dit Stéphane Demol. Nous avons même évolué à dix. Ce tournoi est peut-être le meilleur que nous ayons joué."
La performance a toutefois été moins retentissante, vu l’élimination rapide par la suite.
8. Belgique - Russie 3-2 (Coupe du Monde 2002) La réponse aux critiques d’une génération compliquée
"Les joueurs ont répondu sur le terrain en prouvant que l’équipe n’était pas à jeter ! Remettre à leur place et à leur niveau quelques-uns qui sont allés nettement trop loin, cela ne m’attriste pas. Parfois, ce n’est pas mauvais que chacun soit remis à sa place et puisse méditer."
Robert Waseige tenait sa qualification en 8es de finale du Mondial après une victoire face à la Russie. Une qualification que les Diables ont été chercher avec les tripes après deux matches de faible niveau en ouverture du groupe.
"Ce fut un match spectaculaire, lancé très tôt par le but superbe de Johan Walem. On a retrouvé le vrai bon jeu belge", a conclu Waseige.
9. Belgique - USA 2-1 a.p. (Coupe du Monde 2014) Le premier match à élimination directe d’une génération
Après trois victoires sans éclat en poule, les Diables ont finalement atteint un énorme niveau de jeu face aux États-Unis en 8es de finale du Mondial brésilien.
Avec les trois buts inscrits dans les arrêts de jeu, le match a fait trembler le pays. Les Belges, avec des buts de De Bruyne et Lukaku, ont posé un premier pavé sur leur route vers les sommets.
"Tout le groupe a répondu présent aujourd’hui", a expliqué Marc Wilmots. "On avait une grosse envie d’aller de l’avant. On a cherché la victoire au plus profond de nous-mêmes. On s’est créé une quinzaine d’occasions mais, pour mon cœur, il n’en faut pas trop des matches comme celui-ci !"