Stratèges, gardes du corps, espions: l'armée de 34 hommes de Roberto Martinez
- Publié le 21-06-2018 à 12h06
- Mis à jour le 22-06-2018 à 12h58
Les 23 Diables sont chouchoutés en Russie : le staff belge compte 34 éléments autour du big boss, Roberto Martinez. C’est 5 de plus qu’il y a 4 ans mais… 10 de moins que les champions du monde en titre allemands Pour que ses Diables ne pensent à rien d’autre qu’au football, Roberto Martinez a emmené une armée avec lui en Russie : le staff compte 34 membres en plus du sélectionneur. Un nombre qui peut surprendre au premier regard : chaque joueur peut compter, en moyenne, sur 1,5 membre de staff.
En 2002 pour le Mondial au Japon et en Corée du Sud, Robert Waseige était entouré de 10 personnes. Au Brésil, 12 ans plus tard, Marc Wilmots avait emmené 29 personnes avec lui. Cette fois, ils seront 34 en Russie.
Énorme ? Oui. Exagéré ? Non. Les Diables évoluent tous dans des grands clubs où les staffs sont encore plus larges qu’en équipe nationale. Pour donner aux joueurs le même sentiment de professionnalisme, il faut du monde. C’est ce que Dick Advocaat avait instauré en arrivant chez les Diables, mode d’emploi suivi par tous les sélectionneurs depuis lors.
Avec un staff de 35 personnes, les Diables ne sont d’ailleurs pas les recordmen du monde. C’est la Mannschaft qui fait exploser les compteurs en Russie : 45 membres de staff en comptant le sélectionneur Joachim Löw. Les champions du monde en titre ont, par exemple, emmené… 4 scouts dans leurs bagages. Autant dire que rien n’est laissé au hasard chez nos voisins allemands.
Mais qui compose ce staff de 34 personnes autour de Martinez chez nous ? Entre les entraîneurs, les kinés, les cuisiniers, les porte-parole, les analystes vidéo et bien d’autres métiers encore, on peut diviser ce staff en 8 services bien précis pour chouchouter les Diables. On vous les présente.
Sa garde rapprochée
Ce sont les généraux de Roberto Martinez. Il y a d’abord l’Anglais Graeme Jones, son fidèle adjoint depuis 2007 et le début de leur aventure commune à Swansea. Thierry Henry est venu se greffer pour apporter son expérience de champion de monde et d’Europe aux Diables.
Deux entraîneurs des gardiens s’occupent de Courtois, Mignolet et Casteels : Erwin Lemmens, présent depuis 2013 quand il avait succédé à Philippe Vande Walle, et l’Espagnol Inaki Vergara, un proche de longue date de Martinez. Les deux entraîneurs ont tous les deux évolué en Liga durant leur carrière de joueur.
Enfin, le staff technique est complété par Richard Evans, le préparateur physique. L’Anglais connaît, lui aussi, Roberto Martinez depuis plusieurs années mais il s’est fondu dans son environnement belge, travaillant notamment en collaboration avec l’université de Louvain.
Ses stratèges
Établir les horaires quotidiens de tout le monde, réserver les hôtels (les Diables ne savent pas encore où ils joueront après la phase de groupes), les bus, les avions et gérer toute la logistique pour une équipe de 58 personnes (23 joueurs et 35 membres de staff), cela demande un très gros travail d’organisation.
Ce job colossal est partagé entre deux personnes. Piet Erauw, employé de l’Union belge depuis… 1988 (dans diverses tâches) et Kevin Waegemans, habituel team manager des U21. Le premier s’occupe plus des horaires et des déplacements pendant que le second gère la logistique et l’administratif.
Ses espions
Quentin Goyvaert et Mousa El Habchi sont les analystes vidéo du staff. Leur job est double. D’abord filmer les entraînements et les matches des Diables, histoire d’offrir une vision différente au staff technique. Mais aussi décrypter les adversaires pour aider au mieux Martinez avant une rencontre.
Les progrès techniques et leur efficacité permettent aussi au staff technique d’utiliser leurs images d’un match dès la mi-temps, histoire de corriger certaines choses si nécessaires.
Bart Verhaeghe et Mehdi Bayat aimeraient encore améliorer la qualité de ce département à l’avenir, bien conscients de son importance grandissante dans le football moderne.
Ses porte-parole
Plus encore qu’en 2014, la Coupe du Monde russe sera celle des réseaux sociaux. L’Union belge veut être à la pointe et s’est entourée de cinq personnes pour gérer la communication des Diables. Deux porte-parole sont du voyage : Pierre Cornez, porte-parole de l’Union belge, et Stefan Van Loock, porte-parole des Diables. Concrètement, le premier gérera plus la communication globale de la fédération et de ses dirigeants pendant que le second s’occupera des conférences de presse.
Les autres membres du service communication ne seront là "que" pour les réseaux sociaux. Brecht Schelstraete, Jonathan Vanooteghem et Ken Kamanyo, le caméraman de la bande.
Son hôpital militaire
C’est le service le plus large parmi le staff : onze personnes aux petits soins des Diables. Un véritable petit hôpital ambulant qui doit gérer la santé de 23 joueurs.
Autour de Philippe Rosier, le coordinateur (y compris du service diététique), on retrouve deux médecins (Kris Van Crombrugge et Geert Declercq), trois kinés (Lieven Maesschalck, Bert Driesen et Geert Neirynck), trois masseurs (Milan D’Hoe, Eddy Pepels et Franky De Buyst) et un chiropracteur (Frederic Rogiers).
Sa cantine
Trois cuisiniers (Bartel Dewulf, Frédéric Decruyenaere et Louis Coysman), et un nutritionniste (Nicolas Paraskevopoulos) s’occuperont de l’alimentation des Diables de A à Z en Russie.
Pour s’assurer de la qualité des produits, l’équipe a fait plusieurs voyages en Russie, notamment pour visiter les fermes locales et s’assurer de la provenance des aliments qui seront servis aux joueurs au camp de base. Vu la distance, il était impossible de tout amener de Belgique, comme ce fut le cas à l’Euro 2016.
Un cuisinier fera aussi le déplacement à chaque rencontre quelques heures avant les joueurs pour préparer les repas à l’hôtel.
Son garde du corps
Il est un service à lui tout seul : Rudi Van Den Block s’occupera de la sécurité des Diables. Malgré ses larges épaules, il ne peut gérer tout ce beau monde sans aide extérieure. Il sera donc aussi chargé d’interagir avec le personnel de sécurité sur place, en Russie. Vladimir Poutine, soucieux de l’image de son pays, a mis tous services nationaux sur le pied de guerre pour le tournoi : la police, les services de renseignement et la garde nationale.
Ses hommes de main
Le temps où les plus jeunes du groupe devaient ramener tout le matériel et aller rechercher les ballons envoyés hors du terrain est révolu depuis longtemps. Quatre membres du staff veilleront au matériel : Jurgen Van Der Mijnsbrugge, Hughes Trappeniers (fils de Jean, l’ancien gardien du RSCA), Jean Francart et Guido Van Onsem.
Ils devront aussi faire en sorte que la tenue de chaque Diable soit prête et laissée au bon endroit au bon moment. C’est également eux qui gèrent la distribution des boissons de récupération.