Une victoire 3-0 mais il y a du boulot
Tout le monde pensait que la Belgique allait écarter très facilement le Panama et lancer tranquillement sa Coupe du Monde.
- Publié le 18-06-2018 à 19h03
- Mis à jour le 19-06-2018 à 08h20
Tout le monde pensait que la Belgique allait écarter très facilement le Panama et lancer tranquillement sa Coupe du Monde.
Cette projection était à moitié correcte car si les chiffres laissent penser que tout a été simple (3-0), les Panaméens ont démontré une belle organisation défensive articulée autour d'un simple concept : laisser toute la construction du jeu aux trois défenseurs. Cela a très bien fonctionné en première période, tant les Belges ont éprouvé toutes les difficultés à bousculer cette défense regroupée à dix devant son gardien.
Le problème, c'est que les joueurs censés faire la différence, déstabiliser une organisation d'un simple coup de rein ont connu des ratés. Kevin De Bruyne a été moins précis qu'à l'accoutumée, Dries Mertens a eu du mal à cadrer ses tentatives, Romelu Lukaku n'a pas été servi et, surtout, Eden Hazard n'est jamais parvenu à installer son jeu. Le Brainois cristallisera certainement toutes les attentions dans les prochaines heures car les attentes sont élevées autour de sa personne. Il a certes été matraqué de la première à la dernière seconde mais il n'a pas montré le niveau qu'il avait affiché durant les trois rencontres de préparation durant lesquelles toute l'animation offensive passait par ses pieds. Il a rarement passé un homme et a même raté quelques passes pourtant élémentaires pour un élément de son rang.
Cela n'a pas porté à conséquence face au Panama, aussi vaillant que maladroit, mais cela pourrait avoir de plus grosses incidences contre la Tunisie. Ce collectif a montré que certains réglages devaient encore être opérés, notamment au niveau de la complémentarité entre Jan Vertonghen et Yannick Carrasco (à la base de la plus grosse occasion adverse) et de la construction du jeu.
Mais le plus important est finalement que la Belgique a lancé son tournoi et évacué une bonne dose de pression, souvent inhérente à une rencontre d'ouverture dans une grande compétition. Maintenant, ils ne devront se relâcher pour éviter toute mauvaise surprise.