Les Diables de 86 à ceux de 2014: "Montrez que vous êtes meilleurs que nous, les gars !"
Les Diables de la Coupe du Monde au Mexique espèrent que la génération actuelle fera mieux qu’eux : "Mais il y a des dangers!". Découvrez l'avis des Diables qui vous ont fait rêver en 1986.
- Publié le 20-05-2014 à 17h24
- Mis à jour le 21-05-2014 à 08h34
Les Diables de la Coupe du Monde au Mexique espèrent que la génération actuelle fera mieux qu’eux : "Mais il y a des dangers!".
Les Diables de 2014 vont-ils faire oublier ceux de 1986? Les héros du Mexique n’en sont pas si sûrs.
Broos : "Ils peuvent atteindre les demi-finales comme nous l’avons fait. Au second tour, l’Allemagne sera ce que l’URSS était pour nous (NdlR : ils avaient battu les Soviétiques, favoris pour la victoire finale, par 4-3). Mais les attentes sont trop hautes. Tant mieux que le Japon et la Colombie nous aient remis avec les pieds sur terre."
Vervoort : "L’esprit d’équipe sera important. Ce groupe n’a jamais passé cinq à six semaines ensemble. Et il y a beaucoup plus de dangers. Twitter, Facebook..."
Franky Van der Elst : "En huitièmes, le Portugal serait un moins gros morceau que l’Allemagne. Sauf qu’il y a Cristiano, évidemment. Si la Belgique parvenait à éliminer l’Allemagne, elle pourrait arriver très loin."
Ceulemans : "Cela provoquerait un fameux boost . Ce qui m’inquiète, c’est qu’on n’ait pas encore joué contre des pays du top mondial. Quid si l’équipe est confrontée à son premier gros échec ? À certains moments, on pensait qu’on était déjà champion du monde. Et comment vont réagir les joueurs qui sont sur le banc ?"
De Wolf : "Ne pas passer le premier tour serait une catastrophe. Chez nous, il y avait du talent, mais on formait aussi un vrai groupe. Il n’y avait que trois Diables qui jouaient à l’étranger: Gerets au PSV, Demol à Porto et Scifo à Auxerre. Maintenant, ils sont tous à l’étranger. Le danger est qu’ils n’acceptent pas le banc lorsqu’il s’agit de la Belgique, parce qu’ils sont des vedettes dans un autre championnat..."
Demol: "C’est à eux de démontrer qu’ils sont meilleurs que nous. Allez, les gars, donnez-nous la preuve que vous êtes meilleurs. Pour ma part, vous pouvez attirer trois fois plus de gens à la Grand-Place que nous, mais prestez d’abord sur le terrain. La campagne de qualification était très bonne, mais les adversaires étaient les taxis verts."
Grün : "Dommage qu’ils n’aient pas d’expérience en tournoi. En 1986, beaucoup avaient connu le Mondial 82 et l’Euro 84. Ce fut bénéfique. Si on passe les huitièmes, c’est déjà formidable."
Vercauteren : "Il faut mettre un objectif difficile à atteindre, sinon ce n’est pas un but. Donc visons les demi-finales. L’Allemagne, je crois qu’on peut passer. Ce sera plus dur contre le Portugal. L’Allemagne n’a pas un Cristiano Ronaldo dans ses rangs. S’il est dans un bon jour, il peut faire la différence, comme Maradona en 1986. La Mannschaft, c’est un diesel et les huitièmes, c’est encore tôt."
Munaron : "J’aime la mentalité des Diables. Ils sont très ambitieux. Ce n’est pas trop dans les habitudes historiques du Belge."
Vercauteren : "Sauf qu’il ne faut pas le dire mais le faire. Je ne suis en tout cas pas jaloux. Je leur souhaite de disputer la finale, même si on nous oubliera alors un peu. Un record, c’est fait pour être battu."
Munaron : "J’ai connu une grosse partie du groupe actuel aux Jeux Olympiques 2008. S’il n’y avait pas eu de compromis avec les clubs pour Fellaini et Kompany, on battait le Nigéria et on allait en finale du tournoi. C’était vraiment triste de devoir faire ça."
Grün : "Ils ont plus de talent pur que nous en 1986. Ils sont tous dans de grands clubs."
Claesen : "J’espère que l’euphorie n’est pas trop grande. À notre époque, on n’a senti l’euphorie qu’à notre retour. Maintenant, avec ‘Tous Diables’ et les autres campagnes, c’est déjà la folie avant le départ."