Footgate: L'audience est terminée, Sébastien Delferière clame son innocence et Laurent Denis demande sa libération
Il a choisi Didier De Quevy pour le défendre.
- Publié le 16-10-2018 à 07h18
- Mis à jour le 16-10-2018 à 20h05
Il a choisi Didier De Quevy pour le défendre.
Sébastien Delferière vient de faire appel aux conseils de l'avocat bruxellois Didier De Quevy. Le célèbre arbitre remis en liberté jeudi dernier mais inculpé de corruption privée active et passive ainsi que de participation à une organisation criminelle, clame son innocence. Son avocat assure d'ailleurs que l'inculpation de celui qui est aussi président du Stade brainois pourrait rapidement tomber.
"Je vais me battre pour faire en sorte que cela arrive", prévient le pénaliste De Quevy, ajoutant qu'une réduction sur une Audi n'implique pas pour autant son client dans le volet de matchs truqués. "Devenir ami avec un agent", cela peut arriver aussi, poursuit Didier De Quevy. Sébastien Delferière juge également sévère la décision de la commission d'aribitrage de l'exclure aussi vite.
"Et la présomption d'innocence là-dedans ?", s'exclame son avocat qui attend d'ailleurs toujours une convocation de son client devant la commission. "Il voudrait bien s'expliquer, ce qui est le minimum".
La chambre du conseil de Tongres, qui se penche mardi sur un éventuel maintien en détention préventive de 9 personnes inculpées dans le cadre de la vaste enquête sur des faits présumés d'organisation criminelle, blanchiment et corruption dans le milieu du football belge, a clos son audience peu après 17h30, après avoir entendu les avocats des 9 suspects. Tous les suspects concernés, soit les agents Mogi Bayat, Dejan Veljkovic, Karim Mejjati et Dragan Siljanoski, l'arbitre Bart Vertenten, les dirigeants du "Kavé" (FC Malines) Olivier Somers (actionnaire) et Thierry Steemans (directeur financier), l'ancien avocat Laurent Denis et l'épouse de Dejan Veljkovic, Maria Bogojevska, ont quitté le bâtiment des tribunaux de Tongres, dans des fourgons cellulaires.
La décision du président de la chambre du conseil est attendue dans la soirée.
Laurent Denis demande sa libération
Dimitri De Beco a plaidé la remise en liberté de Laurent Denis ce matin devant la chambre du conseil de Tongres.
"J'ai effectivement demandé la libération de mon client. J'estime que les droits de la défense n'ont pas été respectés, compte tenu du déroulement des auditions ", comme l'avocat Dimitri de Beco. Et ce dernier d'ajouter : "Les indices sur une éventuelle commission de blanchiment, sont inexistants. On peut lui reprocher tout au plus d'avoir facilité une évasion fiscale, et encoren, il conteste. Son rôle d'avocat a peut-être été utilisé par d'autres, si jamais cela a eu lieu. Mais rien ne justifie son maintien en détention préventive", s'exclame Dimitri De Beco, à la sortie de la chambre du conseil de Tongres, ce mardi.
L'avocat de Vertenten pointe le juge d'instruction
L'avocat Hans Rieder, qui défend l'arbitre Bart Vertenten dans l'affaire qui éclabousse depuis mercredi dernier une bonne part du petit monde du football belge, a indiqué mardi à sa sortie de la chambre du conseil de Tongres se poser de sérieuses questions sur le juge d'instruction en charge du dossier. L'avocat souligne que ce dernier fait partie de la commission des licences de l'Union belge de football. Il s'agit de "monsieur Raskin, qui siège dans la commission des licences de l'URBSFA, ce qui est un élément très 'confrontant' pour mon client qui a lui-même un contrat de travail avec cette même URBSFA", ajoute-t-il. Joris Raskin figure en effet, en tant que juriste, dans l'actuelle Commission des Licences présidée par Bart Jan Meganck, dont la composition est consultable sur le site de l'Union Belge.
Quant à Bart Vertenten, dont l'éventuel maintien en détention préventive n'est pas encore connu, "les faits qu'on lui reproche sont incorrects", prétend l'avocat, qui évoque les suspicions d'influence sur le déroulement d'une rencontre, fausses selon lui. "Nous l'avons prouvé, avec des captures d'écran de phases de jeu, et sur base de rapports de l'UB".
Mogi Bayat et les autres inculpés seront-ils libérés aujourd'hui?
La chambre du conseil de Tongres décide ce mardi du maintien ou non en détention des neuf personnes placées sous mandat d'arrêt et inculpées pour organisation criminelle, blanchiment d'argent et corruption privée dans le milieu du football. Les avocats des prévenus sont sur place.
Les inculpés dans le dossier de fraude présumée qui touche le football belge doivent comparaître ce mardi devant la chambre du conseil de Tongres. Leurs avocats, parmi lesquels Sven Mary, Kris Luyckx ou encore Nathalie De Buisseret, sont arrivés vers 9h sur place.
Des véhicules de police transportant les détenus ont également été aperçus. La chambre doit se prononcer sur le mandat d'arrêt émis à l'encontre de neuf inculpés, Mogi Bayat, Dejan Veljkovic, Karim Mejjati et Dragan Siljanoski, l'arbitre Bart Vertenten, les acteurs malinois Olivier Somers et Thierry Steemans (respectivement actionnaire principal et directeur financier du KV), l'ancien avocat Laurent Denis et l'épouse de Dejan Veljkovic, Maria Bogojevska.
Mercredi dernier, 44 perquisitions avaient été menées en Belgique par la police judiciaire fédérale dans le cadre d'une vaste enquête concernant des soupçons de fraude, de commissions occultes et de matchs truqués en division 1A. Vingt-neuf personnes avaient été interpellées.
Après un marathon d'interrogatoires de 48 heures, le parquet fédéral avait annoncé vendredi l'inculpation de 19 personnes, dont neuf placées sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction du Limbourg, en charge de l'enquête.
Un 20e individu inculpé
Le juge d'instruction de Tongres actif dans l'enquête sur les faits présumés d'organisation criminelle, blanchiment et corruption dans le monde du football belge, a inculpé mardi une personne supplémentaire dans cette affaire: l'agent de joueurs Thomas Troch. Het Nieuwsblad et De Standaard annonçaient déjà mardi matin dans leurs pages que celui qui travaille avec Walter Mortelmans, lui-même inculpé de participation à une organisation criminelle et corruption privée dans ce vaste dossier, avait été interrogé lundi. Thomas Troch est désormais lui aussi inculpé de participation à une organisation criminelle et de corruption, a confirmé le parquet mardi. Il est cependant reparti libre, sous conditions. Ancien joueur du club de Roulers, le trentenaire s'ajoute à la liste des personnes inculpées qui comptait déjà 19 individus (20 désormais, donc).
Le duo Mortelmans-Troch forme le management de l'agence ISM, pour International Sport Management, une entreprise basée en province d'Anvers et qui affirme sur son site internet défendre les intérêts d'environ 90 joueurs de football à travers le monde. Parmi ceux-ci figurent plusieurs joueurs actifs à ou passés par Waasland-Beveren ou le FC Malines, deux formations qui apparaissent centrales dans l'enquête en cours. Olivier Myny, seul joueur actuellement inculpé dans ce dossier, fait partie du portefeuilles d'ISM. Ex-Waasland-Beveren, il porte actuellement les couleurs d'OHL.