La Dernière Humeur: Tempête sur le foot belge, entre fantasmes et réalité
La parenthèse enchantée ouverte par l’épopée russe de nos Diables Rouges et le retour triomphal sur la Grand-Place pleine à craquer s’est brutalement refermée hier matin.
- Publié le 10-10-2018 à 21h48
- Mis à jour le 11-10-2018 à 08h25
La parenthèse enchantée ouverte par l’épopée russe de nos Diables Rouges et le retour triomphal sur la Grand-Place pleine à craquer s’est brutalement refermée hier matin.
Les multiples perquisitions et privations de liberté de quelques acteurs de premier plan dans notre football vont une nouvelle fois braquer les spots sur des agissements visiblement frauduleux, sur des magouilles et arrangements entre soi. Bref sur l’arrière-cour peu reluisante d’un sport dont tous les enfants rêvent.
Au centre du maelström qui risque, à terme, de modifier en profondeur le paysage du football noir-jaune-rouge : Mogi Bayat. En huit ans en tant qu’agent de joueurs, il s’est imposé, parfois par des coups tordus et des coups de pression, comme le numéro un et s’est rendu quasi incontournable auprès de nombreux clubs. Au point que ses concurrents, dont certains se sont mués en farouches adversaires, n’hésitent pas à pointer un système Mogi Bayat.
Côté pile, c’est un gros bosseur qui dispose d’une équipe d’experts à ses côtés. En gros, il s’occupe de tout. Côté face, grande gueule tendance bling bling, il a tendance à snober ou à rabaisser les autres. Dans ce milieu où l’argent rend fou et/ou jaloux, les rumeurs fleurissent à son sujet. Notamment sa capacité sidérante à arranger les bidons comme on dit.
Ce n’est sans doute pas un hasard si Roland Duchâtelet, alors président du Standard, a toujours refusé de traiter avec lui ou si Marc Coucke, depuis son arrivée à Anderlecht, l’a écarté de toutes les transactions entrantes.
D’autres présidents et dirigeants ne jurent par contre que par lui. En football, comme dans d’autres secteurs, il faut toujours faire la part entre les fantasmes et la réalité. La justice va s’atteler à dépatouiller ce panier de crabes. Tant pis si le football belge, treize ans après l’affaire Yé et les paris truqués, doit encore en faire les frais.