Même la comédie n’a pas sauvé Neymar
Le Brésilien a été parfaitement maîtrisé par les Diables. Même ses inventions n’ont servi à rien
- Publié le 07-07-2018 à 08h01
- Mis à jour le 07-07-2018 à 08h02
Le Brésilien a été parfaitement maîtrisé par les Diables. Même ses inventions n’ont servi à rien Il ne pouvait pas ignorer qu’il était attendu. Casque aux couleurs brésiliennes collé sur les oreilles, Neymar a été suivi par les caméras dès sa descente du car jusqu’à son entrée dans le vestiaire. Et il donnait le sentiment d’être plutôt bien en jambe dès son échauffement, en enchaînant des jonglages combinés à des gestes techniques qui auraient eu leur place dans la palette de travail d’un free-styler.
Le petit problème, c’est qu’il n’a pas vraiment de public pour assister à son petit show. Même l’arbitre n’a pas succombé à ses charmes en ne donnant pas de carte jaune à Marouane Fellaini qui lui avait pourtant mis un joli coup de coude dans la nuque. Souffrance, petite roulade et vingt-cinq secondes passées au sol n’ont pas suffi à influencer l’homme en noir, assez généreux envers les Diables Rouges sur ce coup-là.
Ce cours de comédie passé, Neymar a plutôt joué à l’intermittent du spectacle. Les supporters belges, dans le stade ou devant un écran géant, ont certainement retenu leur souffle ou avalé leur bière de travers chaque fois qu’il essayait de provoquer son opposant direct, mais Thomas Meunier s’est très rarement laissé dépasser par son équipier au Paris Saint-Germain. Comme s’il connaissait ses tours de passe-passe sur le bout des doigts, même s’il déclarait qu’il était "impossible de le connaître tant il était imprévisible".
Les Diables avaient clairement un plan pour le contrer. Ne pas le prendre trop haut sur le terrain pour ne pas créer des espaces dans le dos, et le prendre dans une sorte d’entonnoir lorsqu’il arrivait trop près du grand rectangle. Notamment entre Axel Witsel ou Marouane Fellaini et Toby Alderweireld.
Pour briller, Neymar a encore dû surjouer, voire inventer. Comme lorsqu’il a honteusement plongé dans le rectangle après un soi-disant contact avec Marouane Fellaini. Peut-être croyait-il que notre "ami" Peter Prendergast arbitrait encore ce Brésil-Belgique, comme en 2002. Pas de bol...
Il serait réducteur de croire que le joueur le plus cher du monde n’a eu aucune influence sur le cours des débats. Il a sans cesse été disponible, ne donnant jamais l’impression de souffrir de sa cheville gauche qui avait quelque peu tourné après un contact avec Axel Witsel, et délivrant même quelques bons ballons (une superbe passe entre Meunier et Alderweireld par exemple) dans le grand rectangle, sans pour autant que cela se termine en passes décisives.
Si le propre des grands joueurs est d’être décisif, il y est pratiquement parvenu, mais Thibaut Courtois n’est pas un banal gardien de Ligue 1, comme il l’a démontré en se détendant merveilleusement pour dévier une frappe qui aurait terminé dans la lucarne avec de nombreux gardiens.
Mais c’était quand même clairement insuffisant pour un joueur censé porter son pays sur ses épaules et profiter de ce Mondial. Et c’est tout le mérite des Diables.