Christian Prudhomme fier du Tour 2020: "Il y a tout pour avoir une formidable bagarre"
- Publié le 15-10-2019 à 20h13
- Mis à jour le 15-10-2019 à 20h14
Christian Prudhomme a présenté le parcours du Tour 2020. Le directeur du Tour de France est enthousiaste même s’il sait que ce sont les coureurs qui feront du prochain Tour, une belle et grande édition, ou non.
Quelle a été votre philosophie en construisant ce Tour ?
"Toujours la même : avoir des choses les plus variées possible. On a une chance, on part du sud. Nice, c’est la mer, mais on est aussi au pied des Alpes. L’idée c’est d’avoir des choses inhabituelles, dans cette civilisation du zapping. Il n’y a pas moins d’étapes pour sprinters, mais elles sont toutes disséminées. Maintenant, quand il y a trois étapes de plaine à la suite, les gens râlent devant le manque de spectacle."
Qu’est ce que cela change de partir du Sud ?
"Avec un règlement qui nous oblige à rester en dessous de 3 500 kilomètres, on ne peut plus aller partout. En 2019, nous étions dans la partie droite d’une France divisée en deux dans le sens de la hauteur. L’an prochain, ce sera une France partagée en deux à l’horizontal. On restera dans le Sud. En 107 éditions, ce sera seulement le 7e départ du Sud de la France. Quand on part du Sud, nous sommes un peu comme les organisateurs du Giro et de la Vuelta qui peuvent mettre de la montagne partout."
Il y a de nouvelles montées.
"Comme le col de la Loze, qui est vraiment phénoménal. C’est une route qui s’est créée pour le tourisme, nous devions en profiter. C’est le prototype du col du XXIe siècle ; c’est absolument fou. Tout d’un coup, vous avez le mur de Huy à 1 800 mètres d’altitude, une fois, deux fois, trois fois… Le Tour, c’est les Alpes, c’est les Pyrénées, ce sera toujours ça. En revanche, depuis des années, on va chercher des difficultés ailleurs, dans le Massif central, dans les Vosges, dans le Jura… Je suis très heureux que l’on fasse des arrivées en altitude dans ces trois massifs. Avec des lieux qui sont emblématiques, qui sont beaux, mais aussi rudes avec des pentes très prononcées. Il y a tout pour avoir une formidable bagarre."
Mais un seul chrono.
"C’est comme ça depuis une dizaine d’années. Les chronos sclérosent la course. Si on les multiplie, on tue le suspense."