Grande foule au Tour de France: voici comment la police compte le nombre de spectacteurs
Après une première étape qui avait pris son départ depuis Bruxelles pour mieux y revenir, le Tour de France était encore le centre de l'attention dans la capitale ce dimanche.
- Publié le 07-07-2019 à 16h06
Après une première étape qui avait pris son départ depuis Bruxelles pour mieux y revenir, le Tour de France était encore le centre de l'attention dans la capitale ce dimanche.
Un contre-la-montre par équipes de 27 kilomètres était au menu des coureurs et des spectateurs durant tout l'après-midi. L'occasion de voir toutes les équipes passer une à une dans une formule parfois méconnue du grand public.
Et ils étaient nombreux à se masser le long des grandes artères bruxelloises, la police et les organisateurs annonçant plus de 200.000 personnes aux quatre coins du parcours ce dimanche alors qu'ils étaient plus d'un demi-million hier.
Mais comment les forces de l'ordre font-elles pour calculer aussi vite et précisemment le nombre de spectateurs et supporters ? C'était déjà le cas ce samedi durant la première étape, et c'est en fait Proximus qui se cache derrière ces calculs. "C'est l'organisation du Tour de France qui a demandé à Proximus d'opérer", nous indique-t-on du côté de la police fédérale. "A la demande de Brussels Major Events, elle aidera à gérer les rassemblements de foule le long du parcours via son application de Real Time Crowd Management. C'est parfois le cas pour d'autres grands rassemblement."
Le fonctionnement est assez simple, ce sont les données de vos GSM et smartphones qui sont recoltées. Rien d'intrusif cependant, ce sont les antennes relais et les communications qui permettent d'avoir une idée du nombre de personnes présentes le long du parcours. "Grâce au grand nombre de personnes recourant à son service de téléphonie mobile, Proximus est en mesure de tirer des conclusions fiables et statistiquement pertinentes des données disponibles. Les services de sécurité et les organisateurs de grands événements peuvent ainsi suivre, minute par minute, les endroits où les personnes se rassemblent en masse et la manière dont ces foules se déplacent. Cela leur permet d'assurer l'organisation de l'événement et d'intervenir rapidement à tout moment en cas de besoin. Par exemple, des rues peuvent être fermées, la circulation peut être détournée, etc", indique Proximus.
Dans le cas précis du départ du Tour, la solution a été mise à la disposition des services de police compétents au sein du centre de crise, en collaboration avec Brussels Major Events. "Sur la base d'une "heatmap", les services de sécurité obtiennent une vision claire de l'affluence le long du parcours et dans certaines zones particulières où des rassemblements importants sont attendus. L'outil permet aussi de visualiser l'évolution de la situation au fil du temps. Les données sont traitées de manière anonymisée et agrégée, dans le respect de toutes les règles en vigueur en matière de protection de la vie privée", précise l'opérateur.