Tour de France: La guerre est déclarée entre Dave Brailsford et David Lappartient
Le manager de Sky et le président de l'UCI ont des échanges musclés depuis hier
- Publié le 10-07-2018 à 19h41
- Mis à jour le 10-07-2018 à 19h45
David Lappartient, président de l’UCI, a eu la chance de voir la 4e étape du Tour de France se terminer à Sarzeau, ville dont il est le maire. Mais le Français n’a pas pu apprécier l’événement avec sérénité.
Car Dave Brailsford a vivement critiqué le président de l’UCI lundi soir. Le manager de l’équipe Sky a reproché à David Lappartient d’avoir une "mentalité de maire français" et d'avoir un "un point de vue français ou nationaliste". "Je pense qu’il est encore en train d’apprendre. Plus vite il apprendra les responsabilités d’un président de fédération internationale, mieux ce sera pour tout le monde, mais il a encore du boulot", a également expliqué Dave Brailsford.
Ces remontrances prennent leur origine dans le contrôle anormal de Chris Froome au Salbutamol lors de la Vuelta 2017. Car David Lappartient avait jugé que cette affaire était "désastreuse pour l’image du vélo." Malgré le fait que le leader des Sky ait été blanchi par l’instance internationale juste avant le départ de la Grande Boucle, Dave Brailsford n’a visiblement pas apprécié que le président de l’UCI sorte de sa réserve.
Et David Lappartient n’a pas non plus aimé les propos du manager de Sky. "Avec le niveau de popularité qui est le sien, il devrait faire preuve d’un peu d’humilité. Quand on insulte un maire français, on insulte les 35000 maires de France. Ses propos ne sont pas au niveau car qui accueille le Tour de France ? Ce sont bien les maires et ça Monsieur Brailsford devrait s’en souvenir", a ainsi expliqué le président de l’UCI au micro de France 2 après l’arrivée du Tour de France dans sa ville. David Lappartient en a également profité pour louer l’attitude positive de Chris Froome, l’homme à l’origine de ce conflit. "Il a eu une déclaration intéressante en disant : "J’aime la France, j’aime courir en France"". Pas sûr toutefois que cette dernière phrase suffise à apaiser les tensions entre l’UCI et Sky.