Sur quelles étapes Evenepoel va-t-il tenter de faire la différence sur le Tour du Pays basque ? “Chaque jour sera un spectacle”
La semaine basque, avec ses étapes aux profils ardennais, s’annonce passionnante.
- Publié le 02-04-2024 à 12h36
Le chrono a donné le ton. Avec la chute sans gravité de Remco Evenepoel et le tout droit de Primoz Roglic, on ne s’est pas ennuyé, à Irun, ce lundi. Mais ce n’est que le début d’une semaine où les sprinteurs ne sont pas les bienvenus, comme en témoignent les… 20 cotes répertoriées par l’organisation, sur les cinq prochaines étapes. Le Belge a d’ailleurs été excellent dans l’art du teasing lors de sa conférence de presse d’avant-course. “Chaque jour sera un spectacle”, a-t-il promis.
Après le contre-la-montre, on veut bien le croire. Roglic, Evenepoel, Vingegard et Ayuso – les quatre grands favoris de l’épreuve basque – se tiennent en moins de vingt secondes. “Chaque seconde va compter”, précisait d’ailleurs Roglic après sa victoire, lundi. On peut même s’attendre à voir les meilleurs se battre pour les bonifications. Peut-être pas ce mardi, lors d’une étape qui semble dessinée pour une échappée. Mais très certainement par la suite. “Il faudra voir un bon sprint pour éviter de perdre du temps, indiquait Evenepoel. On sait que cela va être serré.”
D’autant que les profils des étapes, sans arrivée au sommet, se prêtent souvent à une explication finale entre favoris. Des favoris qui, à l’exception d’un Jonas Vingegaard obsédé par le Tour de France, seront également présents sur les classiques ardennaises. “Le Tour du Pays basque, c’est un endroit idéal pour les préparer”, ne cachait pas le champion de Belgique, qui s’alignera également sur l’Amstel, pour la première fois de sa jeune carrière.
Une mini-Amstel, deux mini-Flèches wallonnes, deux mini-Doyennes
On s’est d’ailleurs prêté à un petit jeu un peu subjectif : comparer les étapes du Tour du Pays basque aux classiques à venir (même si elles sont, forcément, plus courtes). Ce mardi, le peloton fera incursion en France lors de l’étape entre Irun et Espelette (160km, 2312m de dénivelé positif), dont le parcours accidenté, avec une succession de montée et de descentes raides, fait penser au relief de l’Amstel Gold Race. Mercredi, ce sera l’étape la plus longue de la semaine (191km), avec 6 ascensions répertoriées, dont certaines assez longues. La dernière bosse, Lizarrutsi (6,4km à 4,7 %), ne ferait pas tâche sur Liège-Bastogne-Liège. Jeudi, et vendredi, les étapes (157 et 175km) se termineront par un circuit final avec des côtes raides. Un peu comme sur la Flèche wallonne, le Mur de Huy en moins. Et samedi ? C’est l’étape reine (138km), qui a elle aussi de faux airs de Doyenne, en plus nerveuse. Elle aura lieu autour d’Eibar, sur un circuit difficile, avec un total de sept ascensions, dont le terrible Krabelin (5km à 9,6 %), qui devrait être favorable à Vingegaard, vainqueur en 2023 sur un profil similaire.
”Pour préparer la course, l’Amstel et les Ardennaises j’ai beaucoup travaillé les côtes courtes et explosives à Calpe”, soulignait Remco Evenepoel dimanche. Et au vu de la manière impressionnante dont il a avalé, tout en puissance, la dernière bosse du contre-la-montre ce lundi, on peut déjà écrire qu’il a bien travaillé.