Remco Evenepoel avant le Tour du Pays basque: "J’espère déjà prendre du temps ce lundi sur Vingegaard, l’homme à battre cette semaine"
Le champion de Belgique veut entamer le Tour du Pays basque de la meilleure manière, lors du contre-la-montre de ce lundi, à Irun (10km).
- Publié le 31-03-2024 à 15h48
- Mis à jour le 31-03-2024 à 15h56
On ne l’avait plus vu depuis sa victoire sur la dernière étape de Paris-Nice (et sa deuxième place finale, au classement général). Mais Remco Evenepoel va faire son retour en course, cette semaine, au Tour du Pays basque. Une épreuve de six jours qui débute par un contre-la-montre de 10 kilomètres autour d’Irun, ce lundi. Et qui ne compte pas moins de 20 ascensions répertoriées jusqu’à samedi.
Remco, comment avez-vous préparé ce rendez-vous ?
”Après Paris-Nice, j’ai surtout axé mes entraînements sur de la récupération active. La première semaine, après les reconnaissances des deux dernières étapes du Tour, a été assez calme. Puis j’y ai été un peu plus fort par la suite, en travaillant notamment les côtes courtes et explosives, pour me préparer au mieux à ce Tour du Pays basque et aux classiques ardennaises.”
Je viens prendre du rythme avant les Ardennaises.
Pensez-vous qu’il s’agit de la meilleure préparation pour l’Amstel Gold Race, la Flèche wallonne et Liège-Bastogne-Liège ?
”Je pense en effet que c’est un endroit idéal pour prendre ses repères sur les côtes courtes, surtout avec l’Amstel qui arrive assez vite (NDLR : le 14 avril). Le Tour du Pays basque est, par ailleurs, une course et qui me plaît, dans une région que je connais assez bien. C’est donc une très bonne préparation pour prendre du rythme en vue des classiques ardennaises, où le niveau sera élevé.”
Sur Paris-Nice, vous aviez entamé la course avec le statut de grand favori. Avec la présence de Vingegaard au Tour du Pays basque, ce sera forcément différent.
”C’est vrai. Sur Paris-Nice, on a voulu prendre le contrôle de la course dès la première journée et on a pris ce qu’on pouvait. Cette semaine sera différente, notamment parce qu’elle débute par un chrono, qui sera très important. J’espère avoir une top journée ce lundi. Ce sera une manière de faire quelques écarts, même si 10 kilomètres, ce n’est pas long. Mais le parcours est assez technique et par endroits, un peu dangereux, avec une côte pavée et un dernier mur à 10 %. On sait que chaque seconde va compter. Ensuite, on prendra les choses au jour le jour, en sachant que les étapes de vendredi et samedi seront les plus difficiles.”
Chaque jour sera un spectacle.
Le profil des étapes est également très différent de la course au soleil. On peut s’attendre à une course offensive et agressive ?
”Je pense, oui. Ce sera sans doute moins tactique qu’à Paris-Nice. Je pense que plusieurs étapes vont se terminer avec un petit groupe et il faudra avoir un bon sprint. Chaque jour sera un spectacle.”
On pourrait envisager une stratégie à deux leaders vu la forme de Landa.
Si vous vous emparez du maillot de leader dès lundi soir, comment allez-vous gérer la course ?
”Ce serait une bonne nouvelle car cela nous permettrait d’avoir le contrôle sur la course. Les autres équipes devront élaborer des temps pour nous prendre du temps. Avec quelqu’un comme Mikel Landa – qui est en forme – à mes côtés, on a une équipe capable de contrôler la course. S’il n’a pas perdu trop de temps sur le chrono, on pourra également envisager une stratégie à deux leaders.”
Votre duel avec Jonas Vingegaard est très attendu. En ce sens, on pense forcément déjà au Tour de France. Vous aussi ?
”Oui et non. Il est évidemment le top favori du Tour de France mais le parcours n’est pas comparable. Il a montré à O Gran Camino et à Tirreno-Adriatico qu’il était hyperfort. Je pense que celui qui terminera devant Vingegaard sera probablement le vainqueur final. Il est le gars à battre et le top favori. Je pense que l’étape de samedi sera celle qui lui convient le mieux, donc je vais essayer de lui prendre un maximum de temps sur le chrono. On est encore loin du Tour de France mais en termes de confiance, c’est toujours mieux de terminer devant plutôt que derrière lui, forcément.”