Wellens met un terme à son printemps avec une 3e place à la Flèche Brabançonne : “Satisfait de mes classiques, il ne me manque que la victoire”
Offensif, le puncheur limbourgeois a mis un terme à sa campagne de classiques avec une troisième place.
- Publié le 11-04-2024 à 08h22
Il avait été un des premiers à lancer les hostilités. De loin. Bien lancé par le très prometteur Antonio Morgado, Tim Wellens avait mis le feu à la Moskesstraat. Avant de faire la décision dans le final et d’échouer à la troisième place.
Tim, comment avez-vous géré le final de cette course très indécise ?
”Cela a été très tactique. Mon plan, à la base, était de tout donner dans le dernier tour, d’attendre l’ultime boucle pour attaquer. Mais à deux tours de l’arrivée, Dylan Teuns est sorti en force dans la Moskesstraat. Il roulait fort ! Je le surveillais. Car je le savais en forme. J’étais avec lui dans le final du Tour des Flandres et j’avais vu qu’il était affûté. Et comme il avait fait l’impasse sur Paris-Roubaix, je sentais qu’il serait dans le coup sur la Flèche Brabançonne. On est parti à trois avec Marijn van den Berg. Dont je me méfiais en cas de sprint. Je pensais que nous irions au bout à nous trois. Mais c’est revenu de l’arrière, avec notamment Benoit Cosnefroy et Quinten Hermans.”
Vous avez été surpris par l’attaque de van den Berg, supposé le plus rapide ?
”Un peu. Mais c’est à l’image de cette course, que je trouve toujours très belle, très ouverte. Dans son attaque, il a pris une belle avance. J’ai cru qu’il allait résister. Mais quand le coéquipier de Dylan Teuns s’est mis à rouler (NdlR : le Britannique Joseph Blackmore, membre de l’équipe espoirs d’Israël Premier Tech, récent vainqueur du Circuit des Ardennes et grand favori de Liège-Bastogne-Liège pour les moins de 23 ans) et nous avons su rentrer. J’ai voulu anticiper le sprint, car je sais que je ne suis pas le plus rapide. Mais je n’ai pas su faire la différence. Je suis donc content de terminer troisième. Et de finir ma campagne de classiques sur une bonne note.”
Après votre premier Paris-Roubaix, comment vous sentiez-vous ? On voit que vous avez encore des plaies au niveau des doigts…
”Cela va prendre encore un peu de temps pour les mains. Au départ, les jambes étaient bien lourdes. Mais à l’approche du final, je me sentais bien mieux.”
Avec votre condition, vous n’êtes pas déçu de ne pas enchaîner avec les classiques ardennaises et la Flèche Wallonne à laquelle vous êtes attaché ?
”Si j’avais été dans une autre équipe qu’UAE, j’aurais sans doute enchaîné avec les Ardennaises. Car j’ai encore de très bonnes jambes. Mais chez UAE, ils ouvrent une nouvelle boîte avec d’autres coureurs pour les épreuves qui arrivent… Ce n’était pas nécessaire pour moi de continuer, d’autant plus que je suis présent depuis le week-end d’ouverture. Pour une de mes meilleures campagnes de classiques. J’y ai été très régulier (NdlR : 2e à Kuurne, 3e de la Flèche Brabançonne, 4e à l’E3, 12e du Tour des Flandres, 13e des Strade Bianche au service de Pogacar, 15e de Paris-Roubaix pour sa découverte de l’Enfer du Nord…). Il ne me manque que la victoire, c’est dommage, mais je n’ai pas à me plaindre.”
J'hésite à revenir en Belgique pour voir Liège-Bastogne-Liège sur le ... bord de la route.
Et maintenant ?
”Je vais prendre un peu de repos. Physiquement, je me sens encore bien. Mais je me sens fatigué mentalement. Les courses flamandes demandent vraiment beaucoup d’énergie, car il faut tout le temps être placé à l’avant. Je partirai ensuite en stage en altitude avec l’équipe avant de retrouver le peloton sur le Critérium du Dauphiné et puis d’aller au Tour de France. Mais d’ici là, j’hésite à revenir en Belgique pour voir Liège-Bastogne-Liège… sur le bord de la route. En tant que coureur, on ne se rend pas toujours compte de tout le cirque qu’une course peut être et j’ai envie de voir cela. Mais ce n’est pas encore décidé.”
Au Tour, vous y serez avec Pogacar. Récemment, Tadej nous a dit en interview, comme Adam Yates, que vous étiez le meilleur coéquipier de l’équipe, le meilleur gars avec qui partager la chambre…
(Il sourit). “J’ai gagné le prix de meilleur coéquipier de la saison passée. C’est un jeu au sein de notre équipe, cela nous amuse beaucoup tout au long de l’année. Et je vais tout faire pour obtenir ce prix en 2024 : j’y travaille tous les jours !”
Qu’avez-vous reçu comme prix ?
Une boîte pour y mettre mes montres. Cela se passe lors du team-building de l’équipe, en octobre.