Lotte Kopecky rêve de devenir championne du monde: "Les étoiles devront être parfaitement alignées"
À presque 26 ans, Lotte Kopecky est l’une des favorites.
- Publié le 24-09-2021 à 18h58
- Mis à jour le 24-09-2021 à 21h14
Double championne de Belgique, Lotte Kopecky est depuis plusieurs années la meilleure cycliste noir-jaune-rouge. À bientôt 26 ans - elle les fêtera le 10 novembre prochain - elle s'est même immiscée parmi les meilleures coureuses du monde, remportant notamment une étape du Giro Rosa et terminant à deux reprises deuxième de Gand-Wevelgem et sur le podium du Tour des Flandres l'an dernier. À domicile, la Belge se montre donc ambitieuse à l'aube d'un championnat du monde lors duquel elle compte jouer les premiers rôles : "Je suis prête pour le Mondial ; si tout se passe bien, je peux devenir championne du monde", clame celle qui a également remporté le Samyn des Dames en début de saison. "Mais pour pouvoir m'imposer, les étoiles devront être parfaitement alignées."
Contrairement à ce qu'il s'est passé aux Jeux olympiques, où Kopecky est passée tout près de la médaille. Déçue en rentrant de Tokyo, la Belge a pris du recul sur cette place d'honneur. Elle avait roulé la course parfaite sur un parcours difficile. "Juste après les Jeux, j'étais un peu déçue, mais finalement, terminer quatrième sur un parcours aussi difficile, c'était une belle performance", explique Kopecky, qui aborde la dernière ligne droite de sa saison avec le Mondial et Paris-Roubaix. "Je ne m'aligne donc pas au Mondial avec un sentiment de revanche à proprement parler mais c'est clair que ce championnat du monde en Belgique est une date marquée en rouge dans mon agenda depuis longtemps et j'espère bien sûr y réaliser un meilleur résultat qu'à Tokyo."
D'autant que par rapport aux Jeux, le parcours du Mondial lui convient à merveille : "Le scénario idéal ? Qu'un petit groupe se joue la victoire et que je puisse sprinter vers la victoire", rêve celle qui est l'une des plus rapides du peloton féminin actuel.
Si la Belgique espère un sprint, elle aura tout de même du mal à contrôler le peloton : "Les Pays-Bas vont devoir porter tout le poids de la course. Toutes leurs représentantes peuvent s'imposer. Elles auront donc la clé de ce Mondial entre les mains."
Une préparation perturbée
Revenue de Tokyo amoindrie par ses deux chutes sur piste, à la fois sur la Madison et l'omnium qu'elle avait dû abandonner, Kopecky a connu une préparation chahutée pour les Mondiaux. Pour récupérer, elle a été contrainte de prendre quelques jours de repos au retour des Jeux. "Ce n'était pas plus mal que je laisse le vélo de côté quelques jours mais le Mondial arrivait à grands pas", expliquait la Belge il y a quelques jours, avouant qu'elle avait également souffert d'une déchirure au fessier qui ne lui a permis de reprendre les entraînements complets qu'à la fin du mois d'août.
C'est pourquoi elle n'était pas encore prête aux championnats d'Europe il y a deux semaines à Trente. Une course qu'elle a terminée à la 14e place : "À l'Euro, je me sentais bien et d'un coup, quand les meilleures ont accéléré sur la côte, mes jambes ont explosé", a déclaré la Belge qui s'était servi de la course pour préparer le Mondial. "J'avais besoin de faire à nouveau des efforts pour revenir au top de ma forme à Louvain."
Déçue après l'Euro, Kopecky a repris confiance la semaine dernière sur le Trophée des Grimpeuses de Vresse-sur-Semois, sur une course très difficile : "Cela m'a fait du bien de lever les bras. Remporter une course comportant autant de mètres de dénivelé, cela montre que la forme est présente et que les jambes sont bonnes."
Où toute la Belgique espère qu’elle succédera à Nicole Van den Broeck, dernière de nos compatriotes à avoir conquis le maillot arc-en-ciel… en 1973.
La der de D’Hoore
Médaillée de bronze aux JO de Rio sur l'omnium en 2016, Jolien D'Hoore mettra un terme à sa carrière le week-end prochain au soir du premier Paris-Roubaix féminin de l'histoire. Mais ce samedi, elle disputera ses derniers championnats du monde sur route. "Je ne fais pas attention au fait que ce soit ma dernière course avec le maillot belge, explique la Belge. Je ne ressens pas plus de stress que d'habitude et je vais seulement essayer de profiter au maximum de ma dernière course en Belgique."
Dixième des Mondiaux de Doha en 2016, D'Hoore sacrifiera cette fois ses chances pour Kopecky : "Je suis là pour guider Lotte et la soutenir ; je n'ai aucune ambition personnelle", souligne celle qui restera dans le monde du vélo chez Cycling Vlaanderen et NXTG Racing. "Quand on regarde ses résultats, Lotte est notre meilleure chance de décrocher le titre."