Gilbert a échoué de peu dimanche à Paris-Nice: "J’ai dû me faire violence"
Après avoir dû revenir seul à cause d’une chute, le Wallon a attaqué et échoué de peu.
- Publié le 11-03-2019 à 08h00
Après avoir dû revenir seul à cause d’une chute, le Wallon a attaqué et échoué de peu. Au terme d’une journée très compliquée pour lui, Philippe Gilbert n’a pas hésité à tenter sa chance à un peu plus de deux kilomètres de l’arrivée.
"Ce n’était pas vraiment une attaque au début", expliquait-il peu après. "Je voulais augmenter le rythme, empêcher justement des attaques ou que des coureurs se replacent pour préparer le sprint de Fabio (Jakobsen). J’ai accéléré mais Saba (Fabio Sabatini, le dernier poisson pilote du sprinter néerlandais de Deceuninck-Quick Step) ne m’a pas suivi. En fait, je ne le connais pas vraiment. On a rarement couru ensemble, je ne sais pas comment il fonctionne. Après, quand j’ai vu qu’il y avait un écart, j’ai accéléré, mais c’était trop long encore."
Car pour Gilbert, repris par les premiers à 600 mètres de la ligne, la journée avait été compliquée, marquée par une chute. "Une dizaine de mecs sont tombés, heureusement, je ne me suis pas fait mal, j’ai pu passer en sautant au-dessus des vélos", racontait-il. "Mais il y a eu de la casse. J’avais les colliers de serrage d’une chaussure cassés, des câbles du dérailleur arrachés. Pour revenir, cela a été très dur. J’étais dans le troisième ou quatrième groupe et je suis le seul à avoir pu rentrer. J’ai dû me faire violence."
On a vu en effet le Wallon lancé dans un long effort solitaire, sauter de groupe en groupe, reprenant des coureurs lâchés, cherchant un moment son second souffle à l’abri d’une voiture, puis repartant.
"Ce vent, c’était limite, les rafales, c’était dangereux ", expliquait-il. "Quand, ça a explosé, il n’y avait que Jungels devant. C’est dur de rester toujours groupé dans une étape difficile avec du vent dès le début. Il faut être attentif pendant plusieurs heures, on ne peut pas rester en permanence toujours ensemble et devant. Quand ça a vraiment cassé, on était sans doute trop derrière."