Wellens et Teuns, spécialistes des Ardennes... flamandes
Le Nieuwsblad a révélé deux nouveaux spécialistes belges des classiques pavées. À l’avenir, Tim Wellens, 3e, et Dylan Teuns, 5e, combineront de plus en plus les classiques flandriennes avec les ardennaises. Le talent n’a pas de frontière.
- Publié le 03-03-2019 à 20h28
- Mis à jour le 04-03-2019 à 10h17
Le Nieuwsblad a révélé deux nouveaux spécialistes belges des classiques pavées. À l’avenir, Tim Wellens, 3e, et Dylan Teuns, 5e, combineront de plus en plus les classiques flandriennes avec les ardennaises. Le talent n’a pas de frontière.
Dylan Teuns: "J’aime ces courses"
Dylan Teuns est persuadé de pouvoir combiner des classiques flandriennes avec le triptyque ardennais.
On peut perdre une course et être heureux. Samedi, à Ninove, Dylan Teuns ne pouvait masquer sa satisfaction. Tout en cherchant son deuxième souffle, le coureur de Bahrain-Mérida mesurait à sa juste valeur sa 5e place. Jusqu’ici, l’ancien équipier de Greg Van Avermaet était surtout catalogué comme un "Ardennais", adepte des parcours vallonnés (3e de la Flèche wallonne et du Tour de Lombardie), voire montagneux, comme on a pu le voir à la dernière Vuelta.
"Je suis très content de ma prestation", avouait l’ancien vainqueur des Tours de Pologne et de Wallonie. "Je me suis agréablement surpris, c’est vrai, même si sur la fin, mes forces m’ont abandonné. Mon manque d’expérience m’a contraint à des efforts prématurés qui m’ont coûté dans la finale. Je savais que j’étais en bonne condition en ce début de saison. J’espérais être capable de rouler la finale, de me retrouver parmi les quinze, vingt plus costauds, mais sincèrement, je n’ai jamais cru que je pourrais finir parmi les cinq plus forts."
L’ex-coureur de BMC est un coureur explosif, dont les qualités athlétiques se prêtent bien aux classiques flamandes.
"J’ai gagné le Nieuwsblad en juniors (en 2010), fini 2e chez les espoirs (en 2014) et me voici dans le top 5 chez les pros", dit-il. "J’aime ces courses, elles me conviennent. Je vais en courir d’autres et combiner de plus en plus à l’avenir avec les ‘Ardennaises’. C’est dans cette optique que j’étais au départ."
Le programme flandrien du coéquipier de Vincenzo Nibali n’est pas terminé.
"Pour le moment, j’ai encore le Grand Prix E3 au programme, le Tour des Flandres n’est pas prévu, mais ça peut changer, on doit en parler avec l’équipe après ma prestation (de samedi)", disait encore Dylan Teuns. "Après Paris-Nice, Milan-Sanremo et Harelbeke, il était prévu que je dispute le Tour du Pays basque en préparation aux classiques wallonnes. Le triptyque Flèche-Amstel-Liège reste un vrai objectif, mais je suis certain qu’on peut combiner certaines classiques pavées et les Ardennaises, notamment en allégeant son entraînement en semaine et en courant les grandes courses le dimanche."
Wellens y prend de plus en plus goût
Le puncheur de Lotto-Soudal, 3e samedi, envisage de faire plus de courses flandriennes à l’avenir.
Il a souffert, Tim Wellens. Il a dû aller loin dans le rouge pour accompagner les meilleurs du Circuit Het Nieuwsblad dans le Bosberg, le dernier mont de l’épreuve. Mais il s’est accroché. Et il a vibré. Le puncheur de Lotto-Soudal a une nouvelle fois apprécié les pavés. Qui ne sont pourtant pas, sur papier, son terrain de prédilection. Mais celui qui rêve des classiques ardennaises a une nouvelle fois prouvé qu’il peut jouer un rôle sur les classiques flandriennes. Car avec un peu plus de réussite, même s’il n’était pas le plus fort samedi, c’est lui qui serait monté sur la plus haute marche du podium.
"Avec un peu de chance, oui, mes adversaires auraient pu ne pas réagir directement quand j’ai attaqué", explique le résident monégasque. "J’ai attaqué à trois kilomètres de l’arrivée. Il fallait tenter. Au sprint, Greg Van Avermaet était de toute façon le plus rapide, mais il a réagi. Je pensais pourtant avoir trouvé un bon endroit pour placer mon attaque." S’il était un peu déçu de passer à côté de la victoire, le Limbourgeois se montrait satisfait de son podium et de sa troisième place. "Finalement, c’est le plus haut que je pouvais viser, car Van Avermaet, Stybar, mais aussi Lutsenko qui était très costaud, étaient plus forts que moi", décrit encore Tim Wellens. "Je pense que donc que je peux être satisfait de ma course. Qui aurait pu être différente si nous n’avions pas perdu Tiesj Benoot sur chute."
Ce podium au Nieuwsblad pourrait aussi lui donner des idées pour la suite de sa carrière. Et l’amener à faire plus d’épreuves flandriennes à l’avenir. "Normalement, cette course de samedi était ma seule de la saison sur des pavés", décrit-il. "Notre équipe est bien équilibrée avec Benoot comme leader sur les Flandriennes et moi sur les Ardennaises. L’an prochain, l’idée sera de faire plus de Flandriennes. Je me rends compte que j’aime beaucoup ces épreuves. Sur lesquelles cela se joue dans le final entre les plus forts, au terme de courses très ouvertes, tandis que sur les Ardennaises, il faut plus attendre."
Tim Wellens y a donc bien pris goût. Au point de quand même en ajouter cette saison ?