Mondiaux de cyclisme: Valverde, évidemment
Le Murcian a été l'unique favori à ne pas décevoir sur le difficile parcours d'Innsbruck. Son premier titre mondial apparaît dès lors comme une évidence. Pratiquement tous les favoris ont déçu à Innsbruck. Michal Kwiatkowski, Dan Martin, Vincenzo Nibali, Wout Poels, Simon Yates et bien sûr Julian Alaphilippe, le prétendant numéro un, ont tour à tour craqué. Tous les favoris sauf un ! Alejandro Valverde a en effet eu tout bon, du début à la fin.
- Publié le 30-09-2018 à 17h49
- Mis à jour le 30-09-2018 à 17h55
Pratiquement tous les favoris ont déçu à Innsbruck. Michal Kwiatkowski, Dan Martin, Vincenzo Nibali, Wout Poels, Simon Yates et bien sûr Julian Alaphilippe, le prétendant numéro un, ont tour à tour craqué. Tous les favoris sauf un ! Alejandro Valverde a en effet eu tout bon, du début à la fin.
Physiquement d’abord car il fallait être sacrément costaud pour faire partie des quatre derniers survivants de l’ascension finale. Tactiquement ensuite car le Murcian a couru au millimètre. Comme toujours. Alejandro Valverde a compté ses coups de pédale et n’a pas cédé à la panique avant de régler ses derniers adversaires au sprint. "Le travail de mes équipiers a été extraordinaire. Je n’avais pas le droit de me rater", a expliqué le coureur espagnol après son triomphe. Et El Imbatido ne s'est pas loupé.
Comme à son habitude, le Murcian, déjà six fois médaillé avant ce mondial aurichien, a su répondre présent. Au contraire de Belges, définitivement trop courts sur ce genre de parcours. Et au contraire d’une sélection française qui était bien la plus forte mais aura eu le tort de mettre tous ses œufs dans le même panier. En jouant uniquement la carte Julian Alaphilippe, les Bleus ont facilité le travail d’Alejandro Valverde, qui n’en demandait pas tant. Alors que Romain Bardet (2e) et Thibaut Pinot (8e) auraient sans doute pu succéder à Laurent Brochard, 21 ans après, s’ils avaient joué leurs cartes personnelles.
Alejandro Valverde est l’auteur d’une saison exceptionnelle malgré sa chute du Tour de France 2017, suivie d’une longue période de convalescence. Le Murcian de 38 ans était toutefois passé à côté de son printemps en ne remportant aucune des classiques ardennaises. Le coureur Movistar a donc pris une sacrée revanche en obtenant, en cette fin de saison, la consécration qui manquait tant à son incroyable carrière.