Gianni Moscon: le "bad boy" du peloton en pleine forme avant le Mondial
Expulsé sur le dernier Tour de France pour un vilain geste sur Elie Gesbert, l'Italien est revenu ces derniers jours dans le peloton plus en forme que jamais.
- Publié le 28-09-2018 à 12h50
- Mis à jour le 28-09-2018 à 13h08
Expulsé sur le dernier Tour de France pour un vilain geste sur Elie , l'Italie est revenu ces derniers jours dans le peloton plus en forme que jamais.
Et si c'était Gianni Moscon le vrai leader de la sélection italienne ? Suspendu 5 semaines après son exclusion du Tour de France en juillet dernier, le coureur de la Sky a réalisé un retour en force. Sur les quatre courses de préparation qu'il a effectuées, il en a remportées deux (Coppa Agostoni et le Giro della Toscana) et a fini sur le podium de la Coppa Sabatini. Malgré sa suspension, il s'est entraîné d'arrache-pied pour obtenir une forme à la hauteur du championnat du monde.Dans l'équipe italienne, on commence tout doucement à changer son fusil d'épaule. Cette semaine, Vincenzo Nibali a d'ailleurs avoué qu'il n'était pas à 100 % de ses capacités. "Il est un pilier de notre équipe, et ses résultats montrent qu'il est prêt pour un rôle important, même pour un rôle de leader", a déclaré le vainqueur de Milan-Sanremo. En coulisses, tout semble aller pour le mieux pour le sulfureux coureur. "J'ai le feu en moi, je voudrais tout casser", confiait Moscon il y a quelques jours à nos confrères de l'Equipe.
"Fondriest (ndlr: champion du monde en 1988) m'a conseillé par SMS, après ma victoire en Toscane, de "voir en grand", alors oui, je m'accorde une chance sur cent", estime toujours l'homme âgé de 24 ans."(...) Mais je serai déjà heureux si ce Mondial me donne l'occasion de me réhabiliter, de montrer que je peux exister autrement qu'à travers des polémiques." Il est clair que l'Italien, à même pas 25 ans, s'est déjà forgé une solide réputation de "bad boy" dans le peloton. Il y a douze mois, à Bergen, il s'était échappé avec Alaphilippe et avait été repris à un peu plus d'un kilomètre de la ligne d'arrivée du championnat du monde. Par après, il avait été déclassé pour s'être abrité trop longuement dans les voitures après une chute dans l'avant-dernier tour.
Le parcours d'Innsbrück ne ressemble en rien à celui de Bergen, bien plus roulant il y a douze mois. A son avantage dans les courses usantes plus que montagneuses, ce Mondial propose... 4670 mètres de dénivelé et une côte finale comportant des passages supérieurs à 25%. L'Italie, avec Nibali et Moscon, possède déjà deux valeurs sûres. A côté d'eux, de solides équipiers tels que Gianluca Brambilla, Damiano Caruso, Dario Cataldo, Alessandro De Marchi, Franco Pellizzotti et Domenico Pozzovivo pourraient les mettre sur orbite.
Et si on retrouvait, comme il y a un an, Alaphilippe et Moscon dans le final du championnat du monde ? Ceci est tout à fait de l'ordre du probable.