Serge Pauwels: "On nous disait battus avant Lugano et Rio" (VIDEO)
Serge Pauwels sera le capitaine d’une équipe belge qu’il croit capable d’exploit.
- Publié le 27-09-2018 à 13h15
Serge Pauwels sera le capitaine d’une équipe belge qu’il croit capable d’exploit. Au lendemain de leur arrivée au Tyrol, sept des huit sélectionnés élites (De Plus roulait le chrono), ont effectué ce mercredi une première sortie autour de leur hôtel, basé à Kufstein. Un tour de 82 kilomètres et deux heures trente, à la moyenne de 31,7 km/h, dans la verdoyante et ensoleillée campagne environnante des deux côtés de la frontière austro-allemande puisque le village borde l’Allemagne voisine.
Ce jeudi est prévu le dernier long entraînement des hommes de Kevin De Weert, avec découverte du tracé de dimanche et découverte de la terrible côte finale, la Höttinger Höll (l’enfer de Höttinger), ses 2,8 km à 11,5 %, dont des passages à 25 et 28 %.
Si la récente victoire de Philippe Gilbert au G.P. d’Isbergues, deux mois après sa fracture de la rotule, peut être considérée comme un véritable exploit, la présence de Serge Pauwels dans la sélection belge pour le Mondial de dimanche tient aussi du petit miracle. Le coureur anversois, désormais basé au Coq-sur-Mer, s’était fracturé le coude droit, au Tour de France, lui aussi.
Malgré tout, De Weert a retenu son ancien partenaire, notamment au détriment de Thomas De Gendt, en pleine forme.
"Je ne suis pas sélectionné, je ne peux rien dire d’autre, répond le coureur de Dimension Data. Je ne me mets pas de pression avec cela. Je sais que je suis prêt pour faire ce qu’on attend de moi. Un Mondial, ce n’est pas une étape du Tour. Après l’opération, j’étais vite remonté sur mon vélo, après cinq jours, j’étais sur les rouleaux. Je me suis bien entraîné, toute la revalidation s’est idéalement passée. J’ai repris au Tour de Slovaquie, puis j’ai encore couru deux courses le week-end dernier en Italie. Au Mémorial Pantani, mon test a été parfaitement réussi, malgré un stage très dur en Toscane."
Dans un Mondial disputé sans oreillette, Serge Pauwels devrait tenir le rôle de capitaine de route de la sélection.
"Kevin m’a dit qu’il m’avait pris pour cela, même si nous sommes tous pros, sourit le vétéran, 35 ans fin novembre. Sans radio, les communications seront difficiles, voire impossibles. Il faudra donc réagir à des situations compliquées ou dangereuses afin de ne pas perdre le contrôle de la course. Faut-il ou non rouler derrière telle ou telle échappée ?"
Le futur équipier de Greg Van Avermaet chez CCC a confiance dans l’équipe belge.
"Nous ne sommes pas favoris, reconnaît Pauwels. Nous ne devrons pas prendre la course en main, c’est l’avantage. C’était déjà comme cela à Rio ou à Lugano (NdlR : au Mondial 1996, gagné par Johan Museeuw). Tout se jouera entre ceux qui pourront survivre à l’avant-dernière côte avant la terrible dernière montée. Je ne nous donne pas plus d’une chance sur dix de gagner, mais la même chose prévaut pour chaque pays. Personnellement, je pense que Primoz Roglic sera le favori, mais nous avons des spécialistes de course d’un jour : Dylan (NdlR : Teuns), Tiesj (Benoot), Tim (Wellens), Greg (Van Avermaet) et même Ben (Hermans), ça démontre notre collectif, qui sera notre atout principal. Mais il faut rester réalistes et faire tout pour aider notre meilleur homme le plus loin possible."