Dylan Teuns alterne le chaud et le froid: "Il a un très bon entourage familial mais il lui manque un ‘deuxième père’ "
Le début de Vuelta du Limbourgeois est à l’image de sa saison, sa dernière chez BMC
- Publié le 28-08-2018 à 09h32
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h56
Le début de Vuelta du Limbourgeois est à l’image de sa saison, sa dernière chez BMC.
Le début de Vuelta de Dylan Teuns est à l’image de sa saison, le Limbourgeois alterne le chaud et le froid. Onzième du chrono inaugural, samedi, le coureur de BMC n’a pas confirmé cet excellent résultat le lendemain, dans une première étape en ligne dont la finale semblait être taillée pour lui. Lundi, Teuns a lâché du lest de nouveau.
Bien sûr, le coureur d’Halen, entre Diest et Hasselt, n’est pas au Tour d’Espagne pour y obtenir un bon classement final, et les minutes d’ores et déjà concédées vont lui permettre de tenter sa chance dans les prochains jours. La moitié des étapes de cette 73e édition de la course au maillot rouge peut lui convenir.
Encore faut-il voir dans quel état d’esprit il évolue, au sein d’une équipe qui va disparaître en fin de saison et dont les coureurs vont se retrouver l’an prochain sous des cieux différents. Teuns lui-même courra pour Bahrain-Merida où il a signé pour deux ans. Enlever une étape ces prochains jours serait donc un beau cadeau de départ pour l’équipe où il a passé ses quatre premières saisons chez les pros avant de rejoindre l’an prochain la formation de Vincenzo Nibali.
Où le jeune Belge (26 ans) retrouvera également Rik Verbrugghe, son premier mentor chez BMC Development. Même s’ils ne sont pas encore dans la même équipe, le directeur sportif wallon est bien placé pour parler de son protégé.
"Je trouve que Dylan n’a pas fait une mauvaise saison, même s’il a raté les classiques", dit Verbrugghe. "Il a fait un très bon Paris-Nice (NdlR : 6e mais il était sans doute parmi les trois plus costauds de la Course au Soleil). Il est de ceux qui n’ont pas apprécié de devoir évoluer dans une situation incertaine, au sein d’une équipe dont pendant longtemps personne n’a su si elle continuait."
Contrairement à Greg Van Avermaet, de sept ans son aîné, ne l’oublions pas, Teuns a besoin d’être entouré et soutenu.
"Dylan a un très bon entourage familial, ses parents, sa copine, son manager, mais à côté de cela, il a besoin d’un ‘deuxième père’ qui s’occupe de l’aspect sportif, qui le rassure, lui explique ses erreurs. Je ne pense pas qu’il a connu cela cette saison, voire déjà la précédente, même si cela ne s’est pas vu au niveau des résultats", dit Verbrugghe.
Personne n’a oublié, évidemment, son exceptionnelle série de huit succès en trois semaines à l’été dernier, avec des victoires au Tour de Wallonie, à celui de Pologne puis à l’Artic Race. Il était difficile, voire impossible, de faire aussi bien d’autant que cette année, Dylan Teuns a connu une sérieuse désillusion.
Au soir du Championnat de Belgique, à Binche, le Limbourgeois avait appris qu’il ferait partie des huit coureurs retenus par BMC. Le lendemain, on l’avait finalement averti qu’il resterait à la maison.
"Cela a été dur d’encaisser le coup", avoue-t-il. "Je voyais les étapes à la télé, à la place, je suis parti en stage deux semaines à Livigno."
En Pologne, la seule des trois courses gagnées l’an dernier, qu’il a courue cette fois, Dylan Teuns s’est classé 5e après avoir fini deux fois 2e d’une étape. Il y est tombé sur un super Michal Kwiatkowski, lequel étale maintenant sa belle forme en Espagne. Le week-end suivant, le coureur de BMC était encore de la bonne échappée sortie sur le Waseberg à la Cyclassics d’Hambourg.
Dylan Teuns est donc en bonne forme et il entend bien la faire grandir encore dans la perspective du très difficile Mondial à Innsbruck. Après, il sera temps qu’il se focalise sur l’année prochaine, celle de ses grands débuts au Tour de France…