Au Mondial de basket, la Roja renvoie la Serbie à ses études
L’Espagne a démontré qu’il faudra encore compter sur elle dans cette Coupe du monde !
- Publié le 09-09-2019 à 07h49
- Mis à jour le 09-09-2019 à 10h32
L’Espagne a démontré qu’il faudra encore compter sur elle dans cette Coupe du monde ! Quand on est triple champion d’Europe (2009, 2011, 2015) et champion du monde (2006), ce n’est certainement pas le fruit du hasard. Et si tout le monde s’extasie actuellement du niveau de jeu développé par la Serbie, l’Espagne vient de renvoyer Nikola Jokic et Bogdan Bogdanovic à leurs études.
Même si ce dernier a une fois de plus été exceptionnel (26 pts, 10 reb. et 6 ass.), il était un peu seul pour lutter face à l’armada espagnole. Et pour cause, poussé dans ses derniers retranchements, Nikola Jokic a "pété" un plomb et a été exclu au début du troisième quart-temps. Une réaction qui n’a pas du tout plu à son coach, Sasha Djordjevic. "Je n’ai pas aimé la réaction stupide de joueurs qui sont censés être sur le terrain , déplore-t-il. On aurait très bien pu perdre avec lui, là n’est pas la question mais, en tant que leader, il se doit d’être sur le terrain."
La présence du Joker en fin de match aura-t-elle eu une incidence ? Certainement même si Bogdan Bogdanovic résumait simplement la rencontre : "l’Espagne nous a botté les fesses !" Mais, au-delà de ces faits, l’Espagne a prouvé qu’il faudra encore compter sur elle lors de cette Coupe du monde, même si beaucoup l’avaient enterrée, surtout depuis la retraite internationale de Pau Gasol. Mais avec un effectif composé des frères Hernangomez, de Rudy Fernandez, de Sergio Llull ou encore de Marc Gasol et de Ricky Rubio, on se doit d’être ambitieux.
D’ailleurs, le meneur des Suns a été incroyable, terminant la rencontre avec 19 pts, 5 reb. et 4 ass. Une belle revanche pour le joueur âgé seulement de 28 ans qui a fait taire pas mal de détracteurs, notamment ceux qui critiquaient son shoot en plantant deux bombes face aux Serbes. "Depuis le début en 2009, j’ai toujours dit que Ricky Rubio serait mon meneur titulaire , note Sergio Scariolo, l’entraîneur ibérique. C’est un joueur spécial et il est proche d’arriver à maturité. Je pense que ses meilleures années sont encore à venir."
Un succès qui permet à l’Espagne de rester invaincue dans la compétition et d’aborder les quarts de finale sereinement. Et si la Roja déjouait tous les pronostics, elle qui était pointée cinquième au dernier "power ranking" de la compétition ?