Une page se tourne à Beaufays
Descente sportive et nouveau président : Beaufays change de cap.
- Publié le 23-05-2019 à 09h41
- Mis à jour le 23-05-2019 à 09h42
Descente sportive et nouveau président : Beaufays change de cap. Le 21 juin prochain, lors de l’assemblée générale du club, Christophe Burnet deviendra officiellement le nouveau président du RSC Beaufays. Il prendra le relais de l’inamovible Henri Nyckees. L’ex-entraîneur de l’équipe A annonce déjà du changement dans la continuité.
Envie de rester au club
"Ma vie professionnelle (NdlR : Burnet est commerçant à Beaufays) ne me permet plus de m’investir à 100 % dans le coaching. Dans ces conditions, je préfère arrêter. Mais je voulais rester au club. Quand j’ai su que le président avait l’intention de se retirer, j’ai posé ma candidature."
Un seul comité
"Le comité des jeunes et celui des seniors n’étaient pas compatibles. Nous ne ferons plus qu’un et nous travaillons déjà d’arrache-pied depuis le mois de janvier pour mettre les choses en place. Je m’occuperai essentiellement de la politique sportive. Je n’oublierai pas le côté relationnel. Le festif est un élément important dans la vie d’un petit club de provinciale. Nous devons créer une dynamique. Par deux fois cette saison, nous avons offert l’entrée gratuite. À chaque fois, il y avait plus de 300 personnes."
L’Eldorado, c’est fini
"Là, on va reprendre à zéro parce que tout cela a continué maladroitement depuis mon arrivée (NdlR : en perdant son principal argentier il y a deux ans, le club n’a pas pour autant réduit la voilure). Nous ferons bouger les choses pour amener nos propres jeunes en équipe A. Il y en a trois cette saison qui ont pu y faire leur place, à 16, 18 et 19 ans. Le club a la chance de posséder dix, douze gamins qui pourront évoluer en P1 dans les trois années à venir. C’est exceptionnel."
Courtois comme T1
"On peut parler d’un renouveau pour le club malgré le fait que les deux équipes fanions descendent d’une division. Le constat est triste, mais la situation va permettre au club de rebondir. J’ai envie de dire que Beaufays recule pour mieux sauter. Dans son rôle, Patrick Courtois est le bon choix. Il nous apportera toute son expérience."
Terry Namotte: “Honnête avec moi”
“J’ai passé 7 ans à Beaufays, en résignant autant de fois. Ce n’est pas un hasard. S’il n’y a pas de huitième année (NdlR : Namotte jouera à l’UCE Liège) , c’est parce que je m’y sentais un peu trop comme chez moi. On descend mais je ne considère même pas cette saison-ci comme celle de trop. Beaufays est un club familial. La bonne entente débordait parfois sur trop de copinage. Le président Nyckees a toujours été un président honnête, avec moi en tout cas. Je ne l’oublierai pas.”
“J’ai découvert certaines choses”
Ces dernières années, sept coachs ont transité par Beaufays. Luc Ernes est celui qui a fait le plus long feu sous l’ère Nyckees. Entre 2007 et 2016, il a remporté un titre en P2 et est resté sept ans en P1, ne comptant qu’une seule participation au tour final pour la montée. “J’ai passé de belles années là-bas et nous étions devenus une valeur sûre de P1 avec des beaux parcours en Coupe de Province et en Coupe de Belgique. Les voir descendre m’attriste”, dit-il.
En neuf ans, il a appris à connaître les multiples facettes d’Henri Nyckees et en a un avis bien tranché. “Au fil des années, j’ai découvert certaines choses mais je préfère ne pas m’étendre là-dessus… La dernière année a été celle de trop, j’aurais dû quitter avant.”
Si “Pigeon” est resté si longtemps chez les Vert, c’est pour une bonne raison. “Je suis très ami avec Marcel Demathieu qui est resté longtemps au club. Nous nous entendons toujours très bien.”
Un début royal, une fin un peu moins
Il y a 40 ans, Henri Nyckees intégrait le comité de Beaufays. C’est un chapitre de 40 années qui se fermera le 21 juin prochain au niveau administratif. Pour le sportif, c’est fini depuis dimanche dernier suite à la défaite face à Melen. Henri Nyckees met un terme à 28 années de présidence à Beaufays et à quarante ans au service de ce club. Tout a commencé au début des années 90 pour Nyckees en tant que président de Beaufays. Cette année-là, Beaufays décrochait le titre de royal et devenait ainsi le Royal Sporting Club de Beaufays. À l’époque, le club était en P2 et il y restait pendant 15 années, jusqu’en 2006, où il montait en P1. La saison suivante ressemblait à un cauchemar pour les Belfagétains. Même scénario que cette année : ils participaient au barrage et redescendaient. À l’époque, Francis Buron, qui vient de monter avec Vyle-Tharoul, dirigeait l’équipe.
Après deux nouveaux épisodes en P2, Beaufays remontait en P1 en 2009 et y restait jusque… dimanche dernier, 17 h. Dix années pas si glorieuses que cela puisque le club n’aura participé qu’une fois au tour final pour la montée. C’était en 2014.
Nul doute qu’Henri Nyckees aurait préféré terminer sa carrière de président sur une meilleure note. Nous l’avons contacté mais ce personnage connu pour son caractère bien trempé n’a pas souhaité répondre à nos questions. “Vu la façon dont cela s’est terminé avec Beaufays, je ne parlerai plus à la presse. Vous écrivez ce que vous voulez sur moi mais vous n’aurez pas un mot de ma bouche.”
Déception sportive ou querelle interne, toujours est-il que le monde du football provincial se serait bien passé de ce départ en queue de poisson.