120 km et 6000 mètres de D+: à l’assaut du Lavaredo à 70 ans
Le Louviérois Jean-Luc Duriau se lance un nouveau grand défi : un trail de 120 Km dans les Dolomites italiennes. Portrait d’un coureur hors du commun.
- Publié le 27-06-2019 à 17h25
- Mis à jour le 27-06-2019 à 17h58
Le Louviérois Jean-Luc Duriau se lance un nouveau grand défi : un trail de 120 Km dans les Dolomites italiennes. Portrait d’un coureur hors du commun.
Arriver au bout. Voilà quel sera l’objectif de Jean-Luc Duriau ce 28 juin. Avec un parcours escarpé dans les Dolomites, le Lavaredo Ultra Trail rassemble chaque année des amateurs de course mais surtout des passionnés. Se dépasser, c’est le défi de tout instant sur une telle course.
"Après 50 kilomètres, c’est déjà la tête qui fait avancer les jambes", confie Jean-Luc Duriau, un Louviérois qui, malgré ses 70 printemps au compteur, n’est pas effrayé à l’idée de se frotter à un 120 km et ses quelque 6 000 mètres de dénivelé positif ! "Sans mental, personne n’arrive au bout. Même les meilleurs, qui courent en dessous des quinze heures, connaissent des coups de mou. Il faut du chien pour rallier la ligne d’arrivée !"
Avec un nombre limité de 1 300 participants, faire partie de la fête est déjà un exploit et une chance en soi. "Il faut prendre des points ITRA les deux années précédant le trail, six pour être précis. Il faut ensuite être tiré au sort. C’est une bonne manière de s’entraîner. J’ai commencé par un trail de 15 kilomètres, puis 30 et ainsi de suite. Le dernier en date en faisait 84. Alors ce Lavaredo Ultra Trail, long de 120 kilomètres, c’est un saut dans l’inconnu."
Ce sera long, ce sera difficile. Se rendre compte de la difficulté du défi qui l’attend, c’est assurément la partie la plus compliquée de la préparation de Jean-Luc. Après deux années de préparation, le Louviérois se dit néanmoins prêt. "J’ai tout mis en place pour arriver au bout. Mon envie, c’est de le faire en moins de 25 heures. Avec un départ prévu sur le coup de 23 heures, c’est presque essentiel d’arriver avant minuit. Repartir pour une deuxième nuit, c’est compliqué mentalement."
"Sans doute l’un de mes derniers défis de sportif"
Avec des barrières horaires aux ravitaillements, impossible de traîner la patte au début du parcours. Et cela s’intensifie même au fur et à mesure des kilomètres parcourus et des mètres grimpés. Le dernier quart du trail, avec un sommet culminant à 2 450 mètres, est un défi en lui-même. "Je ne battrai pas le record mais j’arriverai au bout !" affirme le septuagénaire. "Chaque année, un participant sur quatre ne rallie pas l’arrivée. Mais moi, j’y serai. À 70 ans, c’est peut-être l’un des derniers grands défis de ma vie de sportif. Je ne lâcherai rien. Le Lavaredo m’attend !"