Le corps de leur papa, décédé il y a 13 jours en Côte d’Ivoire, toujours pas rapatrié : pourquoi ?
La famille de Marc Dozot, Troozien décédé inopinément en Côte d’Ivoire début avril, attend toujours le retour du défunt en Belgique. Elle s’inquiète du temps que cela prend.
- Publié le 16-04-2024 à 13h15
Marc Dozot, très connu dans le domaine de la course de côte, s’est éteint le 3 avril dernier alors qu’il était en voyage en Côte d’Ivoire. Depuis 13 jours, ses deux filles tentent de rapatrier son corps en Belgique. En vain.
“Europ Assistance, chez qui il était assuré, ne bouge pas, s’étonne Vincent, un ami de la famille. On a contacté tout le monde, y compris le ministère des Affaires étrangères et le service de médiation pour les consommateurs. En attendant, les deux filles du défunt sont désemparées et ne savent pas faire leur deuil. C’est insupportable.”
Le bourgmestre de Trooz, commune où vivait Marc Dozot, a également été sollicité. “J’ai contacté le ministère des Affaires étrangères, confirme Fabien Beltran (PS). Il m’a été répondu que ce dossier était bien géré par Europ Assistance, que c’était des procédures très longues et que cela ne se faisait pas rapidement. On m’a laissé les coordonnées de l’ambassade là-bas, qui était au courant du dossier, afin que la famille puisse la contacter. Une semaine après, les proches m’ont informé que le corps n’était toujours pas rapatrié, j’ai donc relancé le ministère des Affaires étrangères et on m’a répondu la même chose. Les procédures sont longues.”
Europ Assistance rassure
Interrogée à propos de ce dossier, Europ Assistance explique que différents éléments entrent en ligne de compte. “Un décès à l’étranger prend du temps d’un point de vue administratif. Il faut de nombreuses attestations, tant au niveau médical qu’au niveau des formalités et le consulat doit être mis au courant. La famille doit aussi effectuer un certain nombre de démarches pour prouver qu’elle est bien la famille et qu’elle réclame le corps du défunt. Cela prend un certain temps”, indique Xavier Van Caneghem, porte-parole d’Europ Assistance.
Dans ce cas précis, le Ramadan a aussi retardé la procédure. “Le 10 et le 11, c’était la fin du Ramadan, ce qui fait que nombreux services et instances étaient fermés pendant plusieurs jours. Notre correspondant sur place et la société de pompes funèbres qui s’occupe des rapatriements de dépouilles sont occupés à suivre le dossier”, précise-t-il. Il faut aussi trouver un vol qui puisse assurer toutes les garanties sanitaires nécessaires et s’assurer que le corps peut bien être réceptionné en Belgique. “La situation sera débloquée dans les prochains jours et le rapatriement pourra avoir lieu. Dès que la date sera précise, elle sera communiquée à la famille”, rassure le porte-parole.