Arrêté, ce dealer de cocaïne et d’héroïne remercie la justice et la police de l’avoir forcé à se sevrer
L’homme, Daoud, a été démasqué via une information policière faisant état de l’existence d’un dealer surnommé “Gad”. Il vendait pour financer sa (forte) consommation personnelle.
- Publié le 19-04-2024 à 13h02
En novembre dernier, la police carolo reçoit deux informations jugées pertinentes et qui déclencheront une enquête. La première source indique qu’un dealer de cocaïne surnommé “Gad” sévit dans les rues de Charleroi depuis 2022 et qu’il circule à bord d’une Opel Corsa. Le numéro de téléphone est joint. La deuxième information signale un changement de numéro et l’adresse du frère du dealer à Jumet…
Grâce à ces précieux filons, l’identité du dealer est découverte. Il s’agit de Daoud, qui a bien un frère domicilié à Jumet et qui circule également au volant d’une Opel Corsa. Ni une ni deux, une observation policière est menée au domicile du suspect et elle s’avère positive. “Des transactions sont observées et le prévenu embarque ensuite dans son véhicule pour se rendre ailleurs et faire d’autres ventes”, précise le parquet.
Un client interpellé confirme qu’il vient d’acheter une boulette de quelques grammes pour 80 euros à celui qui est son dealer habituel. Daoud, au volant de son véhicule, est lui aussi contrôlé. “Dans la voiture, on retrouve de l’argent ainsi que deux GSM, dont un qui comporte le numéro de téléphone renseigné auparavant”, avance la substitute Malorgio. Une perquisition s’en suit à l’adresse du dealer à Montignies-sur-Sambre et confirme davantage l’activité illicite avec la présence de cocaïne et d’héroïne, et de deux balances de précision.
Merci la police et la justice
Si dans un premier temps, Daoud n’avait pas reconnu les faits supposés, ce dernier est finalement revenu vers de meilleurs sentiments ce jeudi après-midi en admettant avoir plongé dans la vente pour financer sa consommation. Aussi rare que pour être souligné, le détenu (qui consommait un gramme de cocaïne par jour et vendait environ 10 grammes des deux drogues par semaine) a tenu à remercier la justice et la police pour son sevrage derrière les barreaux. Du côté du parquet, on souhaite une condamnation à 16 mois de prison, sans s’opposer à un sursis probatoire. Mais à la défense, on espère plutôt obtenir une suspension probatoire.
Jugement le 30 avril.