Le système solaire TRAPPIST-1 et ses exoplanètes à l’honneur à Chimay : conférence exceptionnelle avec les “découvreurs” liégeois
Après avoir baptisé ce système solaire et ses exoplanètes TRAPPIST, Michaël Gillon et Emmanuel Jehin ne pouvaient que visiter Chimay. Ils donneront une conférence le vendredi 3 mai, à 20 h.
- Publié le 18-04-2024 à 16h37
- Mis à jour le 18-04-2024 à 16h39
Les 3 et 4 mai prochains, l’équipe universitaire et de renommée mondiale TRAPPIST-1, emmenée par les professeurs Michael Gillon et Emmanuel Jehin de l’Ulg, est conviée à Chimay afin de rencontrer les représentants de la Ville, de l’abbaye et du château. Cette invitation organisée par le CNABH (Cercle des naturalistes et astronomes amateurs de la Botte du Hainaut) fait suite au travail sur les exoplanètes et la découverte en 2015 d’un système solaire voisin du nôtre, que ces amoureux d’astronomie et de bonnes bières ont baptisé TRAPPIST (c’est à la fois le nom du télescope et du système planétaire découvert).
L’équipe TRAPPIST-1 rencontrera les princes de Chimay lors d’une réception au château où ils prendront leur quartier. Le vendredi 3 mai, à 20 h, une conférence dans l’hôtel de ville relatera la découverte de l’extraordinaire système planétaire TRAPPIST-1. Vu l’exiguïté des lieux et son intérêt, la conférence sera retransmise en direct sur YouTube : https://vu.fr/RLvWi.
TRAPPIST c’est quoi ?
Le lendemain matin, samedi 4 mai, l’équipe TRAPPIST-1 aura l’occasion de rencontrer dom Damien, le père abbé de l’abbaye de Scourmont, avant une visite des installations de la brasserie. Un repas à l’auberge de Poteaupré clôturera ces deux journées. L’occasion pour ces scientifiques de renom de déguster les produits régionaux… avec une bonne bière du cru !
TRAPPIST est l’acronyme de l’anglais “Transiting planets and planetesimals small telescope”, à savoir en français “Petit télescope dédié aux planètes en transit et aux planétésimaux”. C’est un réseau de deux télescopes robotisés situé à l’observatoire de La Silla au Chili et à l’Observatoire de l’Oukaïmeden, dans l’Atlas (Maroc). Ces instruments ont permis de découvrir le système TRAPPIST-1, composé d’une étoile naine rouge et de sept exoplanètes (planètes orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil).
Cette découverte a été réalisée en 2015, par une équipe d’astronomes de l’Université de Liège et leur petit télescope au nom bien Belge, TRAPPIST. Ces astronomes ont apporté une contribution majeure à la résolution de la question de la vie ailleurs dans l’univers, en découvrant trois planètes similaires en taille à la Terre, en orbite autour d’une toute petite étoile située à 40 années-lumière dans la constellation du Verseau. Avec l’aide de télescopes plus puissants, l’équipe liégeoise a pu montrer, en 2016, que ce système planétaire, baptisé TRAPPIST-1, abritait en fait non pas trois mais sept planètes de taille terrestre. En outre, les scientifiques ont déterminé que trois d’entre elles étaient potentiellement propices à l’existence de vie.
Des traces chimiques de la vie ?
À ce jour, ce sont des milliers de systèmes exoplanétaires qui ont été découverts. Mais aucun de ces systèmes n’est aussi extraordinaire et fascinant que TRAPPIST-1. Ce qui le rend si spécial, ce n’est pas seulement le nombre record de planètes de taille terrestre qu’il abrite, mais aussi le fait que nos télescopes les plus puissants, dont le fameux télescope spatial James Webb, sont ou seront capables de détecter l’éventuelle présence d’atmosphères autour de ces planètes. Et qui sait, d’y découvrir de possibles traces chimiques de vie ?
Lors de cette conférence exceptionnelle, la découverte historique de TRAPPIST-1 sera relatée par les astronomes liégeois Michaël Gillon, le chasseur d’exoplanètes à l’origine de la découverte, et Emmanuel Jehin, le directeur du projet TRAPPIST. Ils parleront également de leur métier passionnant, de l’utilisation de TRAPPIST… mais aussi de leur amour des bières trappistes, si évident dans le nom de leur télescope.
Participation à la conférence sur inscription uniquement (par mail : servais.emmanuel@gmail.com) ou au 0472/93 25 74.