Qui est Arthur De Sloover, le petit prince du hockey belge ?
- Publié le 15-02-2019 à 06h29
- Mis à jour le 15-02-2019 à 07h32
Arthur De Sloover, le petit prince du hockey belge, n’a encore connu que deux clubs en Belgique, le Saint-Georges et le Beerschot.On l’appellerait bien King Arthur, si le nom n’était déjà pris par son homonyme Arthur Van Doren, qui vient d’être élu hockeyeur de l’année pour la deuxième fois consécutive après avoir été lui aussi Espoir de l’année pendant deux ans. Mais Arthur De Sloover, c’est le petit Prince. Et un autre diamant brut qui a rapporté aux Red Lions leur récent titre de champions du monde.
Arthur De Sloover (avec un D majuscule, pas comme sur le trophée qu’il vient de recevoir où la FIH a écrit son nom à la hollandaise. "Je n’ai pas de sang bleu", rigole-t-il) est né le 3 mai 1997 - il va donc sur ses 22 ans - à Courtrai, dans une famille de hockeyeurs. "Surtout du côté de ma mère", précise-t-il. Très vite, il s’inscrit au club local, réputé pour son hospitalité, le Saint-Georges. Un club qui a joué jusqu’en D1 récemment. Mais les scouts du Beerschot l’ont déjà repéré depuis longtemps lorsqu’ils l’attirent à Kontich alors qu’il n’a que 17 ans. Il termine donc sa 5e saison pour les Ours.
Ses performances ne passent pas inaperçues non plus dans les séries d’âge, dont il est un client régulier depuis longtemps. En 2016, il termine finaliste de la Coupe du monde des U21 et dans la foulée, est convié à participer à la demi-finale de la défunte World League, en juillet 2017, à Johannesbourg, que les Red Lions remporteront en surclassement en marquant 37 buts en 7 rencontres. Depuis lors, il a rassemblé une cinquantaine de caps pour l’équipe championne du monde. Avec au passage la médaille d’argent décrochée à Amstelveen au championnat d’Europe 2017, avant de connaître la consécration suprême en décembre dernier à Bhubaneswar.
Ses principales qualités sur le terrain ? Il est calme et toujours bien placé. Son principal défaut ? Il doit surveiller constamment son poids de combat, car il a tendance à grossir. "Je dois aussi être un peu plus affûté dans les duels", estime ce parfait bilingue qui termine actuellement des études de sciences économiques à Anvers. En attendant de pouvoir un jour jouer à l’étranger, "dans un an, ou trois, ou cinq, on verra", il s’apprête à tenter dès dimanche prochain d’assurer le maintien du Beerschot en Division d’Honneur.Jean-François Jourdain