Jamais deux sans trois Borlée
Les frères se sont brillamment qualifiés pour les demi-finales du 400 m mercredi
- Publié le 07-08-2018 à 22h49
Les frères se sont brillamment qualifiés pour les demi-finales du 400 m mercredi Un véritable festival ! Les Borlée ont sorti le grand jeu - pas (encore ?) le tout grand - en séries du 400 m, ce mardi, avec trois premières places à la clé. Ce mercredi soir (19 h 30), ils pourront donc tenter d’accéder conjointement à la finale européenne au cours de demis où Jonathan, Dylan et Kevin évolueront respectivement aux couloirs 5, 3 et 7.
"Maintenant, on va rentrer dedans !", lançait, euphorique, le cadet de la fratrie (45.84), tout heureux de ne pas être resté à quai. "Je ne voulais pas trop penser à ce couloir 1. J’ai relativisé en me disant que c’était un beau stade, avec un beau tracé. Et je fais une bonne course, surtout dans la deuxième partie ! J’avoue que gagner fait du bien au moral. J’avais vu les courses de Kevin et Jonathan avant la mienne, et c’était alors à moi de faire le boulot. À trois en demi-finales, c’est génial. C’est un petit rêve qui se concrétise."
Habitués à ce que le sort leur réserve de vilains tours au moment de la répartition des couloirs, Kevin et Jonathan, placés au 8 dans leur série respective, ne s’en sont même pas formalisés. "Mais il faudra quand même revoir l’algorithme" , ironisait Kevin qui, comme son frère, a réussi son meilleur temps 2018.
Premier à s’élancer, il a en effet remporté sa série en 45.29. "Je me sentais vraiment bien, je suis parti avec beaucoup de facilité", raconte-t-il. "Je m’attendais à voir quelqu’un revenir mais ce n’est jamais arrivé. Aux 300 m, j’ai vu sur l’écran que je n’avais pas non plus une marge énorme et j’ai continué en contrôlant. Je suis très content de la journée, c’est de bon augure ! Il faudra aller encore plus vite puisque les athlètes les mieux classés qui ont été exemptés des séries seront bien là."
Des trois frères, c’est Jonathan Borlée qui a fait le plus fort en établissant en 45.19 le chrono le plus rapide de l’histoire de l’Euro à ce stade de la compétition. Comme c’était le cas aux Jeux de Londres en 2012.
"La probabilité qu’on soit placés au 8, Kevin et moi, et Dylan au 1 était proche de zéro mais bon, on s’est dit : ‘voilà, c’est comme ça’", explique-t-il à son tour. "À l’entraînement, je me suis même mis au 8 pour rigoler en disant que j’allais certainement y être… Mais bon, on est restés concentrés tous les trois, c’est top ! Personnellement, j’espère monter en puissance après ce très bon départ. Je ne me suis pas trop relâché pour avoir l’assurance d’un bon couloir en demi-finales. En tout cas, ça fait du bien de passer tous les trois."
Un tir groupé qui a impressionné bon nombre d’observateurs internationaux au stade olympique de Berlin…