Stoffel Vandoorne 3e au Mans: "Un des plus beaux podiums de ma vie"
Stoffel Vandoorne 20e Belge sur le podium des 24 H, le 1er depuis V dP en 2001.
- Publié le 16-06-2019 à 20h04
- Mis à jour le 17-06-2019 à 08h09
Stoffel Vandoorne 20e Belge sur le podium des 24 H, le 1er depuis V dP en 2001. Les lauriers autour du cou, le magnum de champagne dans une main, Stoffel Vandoorne, l’air à peine éprouvé, tient précieusement dans l’autre son trophée des 24 Heures du Mans, celui de la troisième place, le vingtième podium général d'un Belge au Mans, le premier depuis Eric Van de Poele sur la Bentley en 2001.
"Celui-là va avoir une belle place dans mon appartement à Monaco", sourit notre compatriote. "C’est clairement l’un des plus beaux podiums de ma carrière. Je n’avais en tout cas jamais vu autant de monde en dessous. Bien sûr, j’ai eu quelques victoires importantes en monoplace. Mais un podium dès ma première apparition dans une des plus grandes courses au monde, après une semaine de fou, cela fait plaisir, c’est sûr."
Après avoir battu le record de vitesse à 350 km/h dans les Hunaudières lors du Test Day , qualifié son proto au cinquième rang, le meilleur roo kie de l’épreuve a eu la chance de pouvoir franchir le drapeau à damier au volant. "Un chouette moment. Les derniers tours n’ont pas été trop stressants, je roulais vraiment lentement."
Tout le contraire de ses premiers relais où il a brillé, de jour comme de nuit, et montré qu'il était vite devenu le leader du team. "Je suis content d’avoir eu l’occasion de démontrer ce dont j’étais capable au volant d'un prototype LMP1."
Notre ex-pilote de F1 a dû se cracher dans les mains pour rattraper le temps perdu par son équipier Vitaly Petrov, pas dans un grand week-end, et suite à la mésaventure rencontrée par Michael Aleshin. "Il tombait quelques gouttes en début de soirée. Il n’a pas pris de risques et a laissé passer Thomas Laurent sur la Rebellion qui s’est crashée à la première chicane juste devant lui. Il a ramassé son capot avant, qui s’est logé sous le sien. Il a donc dû rentrer au stand pour dégager tout cela."
Hormis ce contre-temps, la BR1-AER SMP couvée par l’équipe française ART n’a pas rencontré le moindre souci. "Elle n’est pas rentrée une fois dans le stand, contrairement à nos rivaux de chez Rebellion, qui ont craqué sous la pression qu’on leur mettait. On savait que pour aller chercher ce podium il fallait avoir zéro problème et ne pas commettre d’erreurs. C’est ce qu’on a fait. Tout le team peut-être très fier."
Même s'il n'a pas fermé l'œil de la nuit ("Je me suis juste reposé", confie-t-il), Stoffel en redemande. "J’aimerais revenir un jour au Mans, si possible pour gagner."
Pour la prochaine saison d'endurance WEC débutant à Silverstone en septembre prochain, rien n’est moins sûr. "Il va falloir se poser et regarder ce que l’on peut faire. Je voudrais encore rouler dans ce championnat, mais ma priorité aujourd'hui, c'est la Formula E. Or, apparemment, il y a trois clashs l’an prochain entre le WEC et la FE. Dont Francorchamps."
Et pour la saison 2020-2021, avec un constructeur ? "C’est encore loin..."
Au fait, Mercedes ne serait-il pas intéressé par le règlement Hypercar ? "Je ne sais pas", sourit notre représentant avant d’aller célébrer cette très belle troisième place avec ses équipiers russes.
"Stoffel a vraiment fait du super boulot toute la semaine", conclut son team manager, Sébastien Philippe. "J’ai toujours cru en lui et je suis content de mon choix. Il est rapide, régulier et ne commet pas d'erreurs."
Et, s’il n’a pas battu Fernando Alonso encore une fois, c’est tout simplement parce que l’Espagnol avait encore du meilleur matériel...