Stéphane Lémeret raconte son Mans: "Grosse chaleur dans la Porsche"
- Publié le 15-06-2017 à 16h56
- Mis à jour le 15-06-2017 à 18h03
Par Stéphane Lémeret.
Même si l’habitacle de ma Porsche est plutôt bien ventilé, j’ai sué de grosses gouttes lors des premiers essais libres. Au sens propre comme au figuré d’ailleurs.
D’abord parce que je n’arrivais pas à descendre mes chronos. Il est difficile d’apprendre le pilotage d’une voiture typée comme la 911 RSR sur un circuit comme Le Mans. Honnêtement, c’est plus compliqué que prévu. Dur dur même. Jusque-là, je ne me sens pas à la hauteur. Je suis un mauvais Silver.
Alors que la Ferrari est si facile, je ne comprends pas cette Porsche. J’essaie de me forcer mais je n’arrive pas à aligner les secteurs, à faire un tour sans faute. Je n’ai pas de honte à le dire : Je galère terriblement. J’aurais dû m’en douter. Cela se saurait si Le Mans était facile.
J’ai essayé de multiplier les tours pour m’habituer mais je me suis payé une toute grosse chaleur à la sortie des Esses Porsche. Je me suis retrouvé dans la crasse, l’auto a sous-viré et j’ai cru que tout était fini. J’ai fait une glissade à la Neuville en Suède. Je m’attendais à taper fort mais finalement je n’ai fait que lécher le mur.
J’ai eu une chance incroyable. Je suis rentré au stand pour vérifications mais il n’y avait rien et j’ai pu repartir de suite. J’en étais quitte donc pour une toute grosse frayeur. Voici en tout cas une belle sonnette d’alarme. Cela m’a de suite calmé. Je me souviendrai de ces images le restant de ma vie. Maintenant, je vais faire mes cinq tours de nuit et ne plus forcer pour ne pas risquer une nouvelle faute. 24 heures, c’est long…