Les 24 heures de Spa plus chaudes que jamais
Huit marques pour la victoire lors d’un double tour d’horloge s’annonçant arrosé.
- Publié le 27-07-2019 à 07h20
- Mis à jour le 27-07-2019 à 08h05
Huit marques pour la victoire lors d’un double tour d’horloge s’annonçant arrosé. Septante et une GT3 de onze marques différentes, avec les vingt-quatre premiers dans la même seconde à l’issue des essais qualificatifs, la 71e édition des 24 Heures de Spa (anciennement Francorchamps) s’annonce plus ouverte et disputée que jamais. D’autant qu’après trois jours de canicule éprouvant déjà bien les hommes et les mécaniques on annonce des orages et de la pluie pour le week-end. De quoi pimenter encore un peu plus les débats.
À moins d’être devin , difficile d’émettre un pronostic fiable tant les candidats au succès sont nombreux.
À l’exception des trois constructeurs japonais (Lexus, Nissan et Honda avec le régional de l’étape Bertrand Baguette), dont la cote est très basse, les huit autres marques présentes ont de réelles chances de l’emporter.
Invaincus depuis que nos 24 Heures sont réservées aux GT3, les Allemands partent avec les faveurs des pronostics grâce à de nombreuses Mercedes, Audi, BMW et Porsche.
Du côté d’Ingolstadt, on a particulièrement bien préparé son coup. Spa est un rendez-vous très important pour la marque aux anneaux, qui vise le doublé après son succès chanceux au Nürburgring. Le team WRT possède deux solides équipages (dont celui de Dries Vanthoor) pour viser un 3e sacre sur ses terres. Saintéloc rêve de rééditer sa victoire surprise de 2017 mais devra composer avec un moteur jugé poussif sur l’Audi de Fred Vervisch.
Chez Mercedes, les plus rapides en qualifications, AMG soutient directement quatre voitures de pointe et voudrait offrir à l’actuelle SLS un dernier triomphe avant de passer au nouveau modèle. C’est justement grâce à une nouvelle 911 GT3-R, nettement plus compétitive cette année, que Porsche a déployé l’artillerie lourde et distillé onze de ses pilotes officiels - parmi lesquels Laurens Vanthoor - pour cinq candidates aux premières places. Si nous devions parier, nous mettrions une petite pièce sur la marque de Weissach.
Tenante du titre, avec un doublé inattendu en 2018, BMW possède le record de 24 victoires ici. Mais on a très peu vu les M6 depuis le début du week-end.
Victimes de la chaleur, elles ne partiront que 31e (Schnitzer) et 35e pour la Walkenhorst lauréate l’an dernier. Vous lirez ci-contre pourquoi elles devraient toutefois pouvoir remonter.
Comme les Béhemmes , les Bentley, misant gros pour les 100 ans de la marque, n’ont pas répondu aux attentes et s’élanceront de très loin. "C’est une grosse blague," s’exclamait le dernier vainqueur des 6 H du Castellet, Jules Gounon. "On est beaucoup trop pénalisés par la BOP. On roule à fond et les Audi et Mercedes qu’on n’a pas vues depuis le début de saison nous collent sept dixièmes. On nous a mis trop de poids et enlevé trop de puissance."
Mais SRO se réservait le droit d’ajuster encore le tir avant le début de la course histoire pour que les Anglaises et Maxime Soulet reviennent dans le match.
Aston Martin tirait également un peu la langue. Seule la pluie pourrait, en effet, donner de réelles chances à Maxime Martin de jouer devant.
Dans le camp italien enfin, la question de la fiabilité des équipages et de la mécanique Huracan reste encore de mise. Mais c’est surtout Ferrari qui, pour la première fois, joue le jeu avec trois équipages pros, et notamment les trois lauréats des 24 H du Mans en GTE-Pro.
Au total, vingt-cinq équipages au moins peuvent rêver de victoire dimanche.
Voilà qui promet une épreuve vraiment très disputée avec, pour départager des pilotes et des voitures relativement fiables et très proches, une importance accrue de la stratégie.
Une chose est certaine, même si les températures sont plus normales et si la pluie effectue son apparition, cette 71e édition des 24 H de Spa s’annonce la plus chaude de l’Histoire, avec un feu d’artifice tiré dès 16 h 30 ce samedi, et un bouquet final vingt-quatre heures plus tard…