Après sa victoire à Daytona, Alonso va-t-il vivre le rêve américain ?
L’Espagnol a été très bien accueilli aux Etats-Unis, ce qui peut le pousser à faire sa carrière là-bas…
- Publié le 28-01-2019 à 08h30
L’Espagnol a été très bien accueilli aux Etats-Unis, ce qui peut le pousser à faire sa carrière là-bas…
Fernando Alonso apprécie la course aux Etats-Unis, lesquels le lui rendent bien. Lors de ses participations aux 500 miles d’Indianapolis 2017 et aux 24 heures de Daytona 2018, le double champion du monde de Formule 1 s’était vu dérouler le tapis rouge. Lui-même reconnaissait s'être ému de cet accueil. Pas besoin d’être un savant pour comprendre que sa victoire au Rolex 24 dimanche dernier va renforcer son idylle naissante avec le pays de l’Oncle Sam.
« Gagner à Daytona occupera une place à part parmi les plus beaux moments de ma carrière », commentait Alonso dont la pointe de vitesse, notamment sous la pluie, a impressionné. « M’imposer sur un circuit aussi légendaire que celui-ci est très important pour moi. Quand je pense que c’est ici que j’ai débuté en endurance il y a 12 mois, c’est incroyable. »
Maintenant qu’il n’est plus en Formule 1, El Naño doit donner un nouvel élan à sa carrière. Et il n’est pas sûr qu’il rempile avec Toyota en WEC, ses participations en LMP1 après Le Mans ayant été très peu suivies. Mettre le cap sur les Etats-Unis pourrait dès lors être une solution plus que plausible. Le public américain est friand de belles histoires et voir l’Asturien sévir outre-Atlantique autour d’un projet finement bouclé intéresserait moult sponsors, médias et organisateurs.
Alonso dispose d’un atout-maître qui tient en deux mots : General Motors. En s’imposant à Daytona avec panache au volant d’une Cadillac, l’Espagnol a laissé sa carte de visite auprès du géant américain. Lequel a tout intérêt à rapidement signer l’ancienne star de la Formule 1 pour en faire un de ses ambassadeurs les plus rentables. Le nom d’Alonso ne laisse personne indifférent, que cela soit sur l’Ancien ou le Nouveau Continent. Pouvoir l’utiliser à des fins promotionnelles serait donc tout sauf un investissement risqué. Et ce serait surtout un beau pied de nez à la concurrence, notamment à Honda et Fiat Chrysler Automobiles qui ont été associés à l’ex-pilote McLaren et Ferrari il n'y a pas si longtemps.
Quant à Fernando, être sous contrat avec GM lui permettrait d’avoir le choix entre un large éventail de programmes sportifs. Il sera déjà motorisé par un V6 Chevrolet lors des prochaines 500 miles d’Indianapolis. Cela tombe bien, il n’a jamais caché son envie de courir à temps plein en IndyCar, cet équivalent US de la Formule 1 qui gagne en prestige en fil des ans. Toujours par l’intermédiaire de Chevy, Alonso a également la possibilité de courir en NASCAR. Sachant que le natif d’Oviedo se verrait bien disputer Daytona 500, joyau du stock-car yankee, trouver un volant devrait tenir de la formalité.
Il y a aussi le championnat d’endurance IMSA où il peut prendre part aux plus grandes épreuves de la saison sur une Cadillac DPi comme ce fut le cas à Daytona ce week-end. Rouler plus souvent en DPi serait valorisant pour lui, ces prototypes extrapolés de LMP2 étant très compétitifs, jolis et propices aux bagarres sur la piste. Et si d’aventure l’envie lui prenait de retourner au Mans mais qu’il ne trouvait pas chaussure à son pied en Hypercar, on peut lui faire un place chez Corvette pour jouer la gagne dans la très relevée catégorie GTE-Pro.
Tous les feux sont au vert pour que Fernando Alonso vive une nouvelle vie aux USA. Le gaillard a la chance d’avoir désormais General Motors dans sa poche tandis que l’ogre de Détroit dispose d’un nouveau joker avec l’Espagnol. Alors, qu’attendez-vous pour débuter votre lune de miel ?