Que savait la commission des jeux sur le scandale dans le foot? Rien!
La Commission screene les joueurs de football, pas les arbitres !
- Publié le 11-10-2018 à 07h13
- Mis à jour le 11-10-2018 à 07h44
La Commission screene les joueurs de football, pas les arbitres !
D’après nos informations, la Commission des Jeux de Hasard, qui fait régulièrement screener tous les joueurs de football (Cf Olivier Deschacht, les deux joueurs d’Eupen, celui d’Ostende, etc.) pour s’assurer qu’ils ne parient pas sur les matches, n’a jamais procédé aux mêmes vérifications s’agissant des arbitres.
Les arbitres sont pourtant soumis par la loi à la même interdiction. “C’est une terrible erreur”, confie une source proche. “Mieux encore que les joueurs, les arbitres sont en situation d’influencer les résultats des matches. Oui, la Commission qui contrôle les policiers et les magistrats ne screene pas les arbitres alors qu’(elle) aurait pu commencer par eux.”
Quant aux Bayat : Toujours selon nos informations, la Commission des Jeux ne s’est jamais intéressée au clan Bayat, en tout cas à Mogi Bayat au centre de ce nouveau Footgate.
Un seul Bayat a fait l’objet d’un procès-verbal, il y a un certain temps. Un P.-V. de police mettait en cause l’oncle Abbas, pour “incitation à paris”. Proche d’un certain opérateur, Abbas Bayat était suspecté d’avoir incité les jeunes du club de Charleroi à faire des paris sportifs. La Commission des Jeux a transmis le procès-verbal au parquet de Charleroi.
Enfin le parquet fédéral fait état de suspicions de matchfixing (matchs truqués) et hier, deux arbitres connus étaient interpellés. Que savait la Commission des Jeux ? Toujours selon nos sources, rien. Elle était dans l’ignorance totale. La Commission n’a eu aucun soupçon lors des dernières saisons.
Et si le ministre Geens rappelait la création de la Plateforme nationale contre la manipulation des compétitions sportives, il est à noter que cette Plateforme qui doit combattre, détecter et sanctionner les magouilles, pas plus que la Commission, n’avait pas eu elle non plus le moindre soupçon.