"Le contexte a dicté ma décision"
- Publié le 28-06-2018 à 20h29
Akira Nishino a demandé à ses hommes de ne plus attaquer en fin de match Les embrassades ont suivi la mascarade. Mais les Japonais reviennent de suffisamment loin pour ne pas bouder leur plaisir et cette qualification étriquée, arrachée donc grâce à un avertissement de moins que le Sénégal (4 contre 5), qui vient récompenser l’équipe ayant commis le moins de fautes depuis le début du tournoi, seulement 28.
Le tout dans un match qui, lors de son épilogue, a eu des airs d’Allemagne - Autriche 1982, quand les deux nations s’étaient entendues pour éliminer l’Algérie. De quoi presque faire passer le récent Danemark - France pour un match ultrarythmé…
Un choix assumé par Akira Nishino. "C’était une décision très délicate. Dans ce match, on se demandait ‘et si ?’. Pareil de l’autre côté. J’ai choisi le statu quo et d’être dépendant de l’autre résultat. Mes joueurs ont été loyaux et m’ont écouté, suivant ma décision. C’était très difficile parce que je suis quelqu’un qui aime attaquer. Mais le contexte a dicté ma décision." Qui n’a pas été la seule à faire débat.
Intéressant lors de ses deux premiers matches, le Japon a bien failli être sanctionné par ce turn-over incompréhensible (6 changements, dont tous les joueurs à vocation offensive) qui a poussé sur le banc l’avant-centre Yuya Osako ou le percutant Takashi Inui. Et dans la fournaise de Volgograd, les Nippons ont eu chaud. Très chaud.
Tout aurait pu basculer en leur défaveur quand Lewandowski n’a pas cadré sa reprise (74e) alors que, dans la foulée ou presque, la Colombie a trouvé la faille. Pourtant éliminés, les Polonais ont mis un point d’honneur à terminer leur tournoi sur un succès qui viendra nourrir leurs regrets. À l’exception de ces deux opportunités de Muto (12e et 13e), jamais ils n’ont été mis en danger.
Et si Kawashima n’a rien pu faire sur la reprise de Bednarerk, qui a profité du marquage élastique à la réception d’un coup franc de Kurzawa, l’ancien gardien du Standard a été déterminant en repoussant cette tête de Grosicki (32e) ou ce mauvais dégagement de Makino (81e). Et lui a profité plus qu’un autre des embrassades de fin de match.
Jonathan Lange