De retour après le Footgate, Peter Maes est le nouvel entraineur de Lommel: il aurait touché jusqu’à 2,5 millions d'argent en noir avec Veljkovic
Lommel a choisi son nouveau coach : Peter Maes, le roi de l’argent noir.
- Publié le 18-10-2019 à 16h09
Lommel a choisi son nouveau coach : Peter Maes, le roi de l’argent noir. Licencié par Lokeren il y a un an après avoir été arrêté dans le cadre du Footgate, Peter Maes est de retour. Il est le nouvel entraîneur de Lommel, avant-dernier en D1B. Et ce n’est (à nouveau) pas une bonne publicité pour notre football.
Retour au 19 février dernier. Peter Maes est interrogé par la police, passe une nuit en prison puis apprend qu’il est mis en examen. Les enquêteurs pensent qu’il a caché énormément d’argent au fisc, via Dejan Veljkovic. Des malversations que l’agent avait consignées dans un petit carnet.
Quand Veljkovic a reçu le statut de repenti, il a tout balancé. Et le nom de Maes fut l’un des premiers sur la table.
Preuve que Maes était l’une des grosses cibles : les enquêteurs ont mis de gros moyens sur ce dossier. Quinze de ses proches ont été entendus pendant qu’il dormait en prison. Des dirigeants de Lokeren et de Genk mais aussi la compagne, les enfants et les parents de Maes. Un gros choc émotionnel pour toute la famille.
Selon des sources proches de l’enquête, le nouvel entraîneur de Lommel aurait touché, au total, 2,5 millions d’argent noir. Il était l’un des pions les plus importants dans le système de Veljkovic. Les policiers ont d’ailleurs perquisitionné sa magnifique villa à Marbella. Elle aurait été financée par le b lack .
Veljkovic avait mis en place un système de fausses missions de scouting pour payer Maes, pour contourner illégalement la fiscalité belge, moins avantageuse pour les entraîneurs que pour les joueurs. Une société avait d’ailleurs été montée uniquement pour ça au Monténégro. Les clubs, Lokeren puis Genk, payaient sur un compte étranger pour des missions de scouting totalement inventées par le duo.
Après avoir pris sa commission, Veljkovic donnait l’argent à Maes directement en cash. À Lokeren, on raconte que les enveloppes sont vite devenues trop petites. Ils ont dû passer à... des sacs en plastique. Pour éviter d’en parler de manière directe, les deux hommes avaient un code au téléphone : "As-tu déjà compté les maillots ?"