Michel Preud'homme absolument contre les synthétiques: "Quand j’étais à la Ligue Pro, à chaque fois qu’il y avait un vote, je votais contre"
À Saint-Trond, le Standard n’arrive pas en terrain conquis. Loin de là.
- Publié le 11-08-2019 à 11h54
À Saint-Trond, le Standard n’arrive pas en terrain conquis. Loin de là. La dernière victoire du Standard à Saint-Trond remonte à douze ans. À l’époque, Michel Preud’homme entraînait déjà les Rouches.
Depuis lors, le club limbourgeois a troqué le gazon naturel pour un synthétique. Unique en D1A, le terrain artificiel des Trudonnaires est loin de faire l’unanimité. "Quand j’étais à la Ligue Pro, à chaque fois qu’il y avait un vote, je votais contre le terrain synthétique", rappelait par exemple Michel Preud’homme en décembre dernier en marge de la confrontation la plus récente entre les deux équipes.
Installé à l’aube de la saison 2011-2012, le synthétique du Stayen n’a jamais réussi aux Liégeois. Trois défaites 1-0 et autant de partages en six duels, tel est le bilan du Standard pour son déplacement le plus court de la saison.
Des difficultés , le coach liégeois en a aussi rencontré dans le Limbourg. À trois reprises, il s’est retrouvé sur le banc visiteur du Stayen, avec un bilan contrasté. Une défaite 2-1 avec Bruges d’abord, pour le premier match des Canaris, promus en D1A en 2015-2016. Une victoire 0-1 à l’arrachée ensuite, grâce à un penalty dans les arrêts de jeu, la saison suivante. Un partage 1-1 avec le Standard la saison dernière enfin.
Autant de contre-performances qui traduisent le profil intraitable que le STVV a pris au fil des ans. À tel point de quasiment devenir un épouvantail à domicile. Depuis sa promotion dans l’élite il y a quatre ans, il n’a cessé de prendre toujours plus de points sur sa pelouse (de 16/45 en 2015-2016 à 29 la saison dernière).
S’il y a pourtant un moment idéal pour le Standard de se déplacer à l’orée du Limbourg, c’est peut-être maintenant.
Les Rouches surfent actuellement sur une vague positive, faite de quatre clean sheets de rang. Ce qui en fait la meilleure défense du championnat avec l’Excel Mouscron. Tout l’inverse de Saint-Trond, qui n’a toujours pas trouvé le chemin des filets depuis le début de saison.
L’avantage qu’ont traditionnellement les Trudonnaires chez eux a peut-être été quelque peu gommé depuis l’exercice précédent. Le synthétique du Stayen, que les Liégeois ont découvert ce vendredi, a été remplacé à l’intersaison suite aux dégâts subis lors d’un match contre Genk la saison dernière. Les joueurs de Marc Brys ne sont du coup peut-être pas encore rodés à ce nouveau terrain.
D’autant plus dans la mesure où le noyau de Saint-Trond a connu pas mal de changements cet été. Les nouveaux Canaris devant ainsi encore prendre leurs marques et adopter les réflexes différents qu’exige cette surface de jeu atypique.
Car jouer sur ce type de terrain requiert une préparation particulière. De base méticuleux pour aborder une rencontre, Michel Preud’homme l’a probablement été d’autant plus cette fois, comme il l’indiquait en décembre dernier. "Avant, je m’arrachais les cheveux pour essayer de convaincre que ce [jouer sur un synthétique] n’était pas une solution mais, aujourd’hui, je préfère chercher des solutions ponctuelles."
Avec un atout en plus dans son jeu : la présence de Selim Amallah. Le médian est un adepte du gazon artificiel. La saison dernière, l’ancien Mouscronnois avouait évoluer avec plaisir sur du synthétique. Et pour cause, il avait pu s’y faire lors de son passage par Tubize. De quoi faire de la satisfaction de ce début de saison l’une des clés, si elle joue, pour décrocher un premier succès au Stayen depuis avril 2007.