L’homme du week-end : Renaud Emond, symbole d’un Standard revanchard
Sauveur des siens à l’Antwerp, le capitaine des Rouches a incarné la révolte des hommes de Michel Preud’homme au Bosuil en inscrivant son 5e et son 6e but de la saison.
- Publié le 07-10-2019 à 17h01
- Mis à jour le 07-10-2019 à 17h02
Sauveur des siens à l’Antwerp, le capitaine des Rouches a incarné la révolte des hommes de Michel Preud’homme au Bosuil en inscrivant son 5e et son 6e but de la saison.
Il ne célèbre plus ses buts comme le phoenix. Mais il n’a pas perdu sa bonne habitude : il renaît toujours de ses cendres. Dimanche soir, à Anvers, Renaud Emond a retrouvé le chemin des filets après sept semaines sans marquer. Mais il a surtout permis à un Standard revanchard de relever la tête après sa claque londonienne (0-4 à Arsenal) et alors que les Rouches étaient menés 2-0 dans un Bosuil surchauffé.
Il a aussi rappelé à certaines voix qui s’élevaient déjà contre son soi-disant manque d’efficacité que pour marquer, il faut avoir de bons ballons et, surtout, des occasions. Et lors des six derniers matches, elles se comptaient sur les doigts d’une main (il n’a eu qu’une vraie possibilité, face à… Lommel).
Dimanche soir, face à l’une des défenses les plus impressionnantes de notre compétition (1m90 de moyenne pour le duo Arslanagic-Hoedt), le Gaumais s’est distingué par son sens du placement. A la réception d’un centre de Fai (qui peut dire merci à son équipier d’avoir sauvé son match après sa grossière erreur), Emond a d’abord trouvé la lucarne du but de Bolat d’une tête puissante avant d’égaliser, d’une frappe (compliquée) du pied gauche en pleine course sur un centre en un temps de Lestienne.
Deux buts qui permettent à l’attaquant des Rouches de porter son compteur à six réalisations, faisant de lui le meilleur buteur belge de notre compétition, mais qui ne doivent pas occulter une vraie progression dans le jeu sans ballon. Passé maître dans l’art d’embarquer un défenseur avec lui pour créer de l’espace profitable à ses équipiers (Lestienne en premier), Emond ne perd que très peu de ballons en déviation, et aère souvent le jeu, même dans les contextes plus compliqués, respectant à la lettre les consignes de son coach. Comme à Arsenal, où il fut l’un des moins mauvais Liégeois, même s’il a touché peu de ballons.
Brassard autour du bras (même si ce ne fut bizarrement pas le cas à l'Emirates, où Mpoku était capitaine), Renaud Emond a également gagné en envergure au sein du groupe liégeois, dont il est un leader silencieux et où il est apprécié de tous. Une image suffit également a résumé sa mentalité : après son but du 1-2, au Bosuil, l’attaquant a directement été chercher le ballon dans le but, avant d'harranger ses équipiers et le public pour que les Rouches recollent au score. Avec le succès que l’on connaît.
Si l’impact de l’attaquant du Standard sur ses équipiers est mental, il est également chiffré. Une statistique suffit à le prouver : depuis le début de la saison, quand le Gaumais trouve les chemins des filets, le Standard ne perd jamais. CQFD.