Relance des anciens à la Trebel, Vincent !
Vincent Kompany est un romantique. Dès qu’il a envoyé son SMS à Marc Coucke confirmant qu’il acceptait l’offre d’Anderlecht de devenir joueur-manager, il s’est mis à rêver.
- Publié le 30-09-2019 à 19h51
- Mis à jour le 01-10-2019 à 08h07
Vincent Kompany est un romantique. Dès qu’il a envoyé son SMS à Marc Coucke confirmant qu’il acceptait l’offre d’Anderlecht de devenir joueur-manager, il s’est mis à rêver. Du football de son père spirituel, Pep Guardiola. D’une équipe de dix jeunes, plus lui-même. Et d’un Parc Astrid en ébullition. Et - qui sait - même du 35e titre comme cerise sur le gâteau.
Après neuf matchs de championnat, Kompany doit avoir l’impression de vivre un cauchemar. Son équipe ne parvient pas à jouer comme Manchester City, les jeunes ne répondent pas aux attentes et même les supporters les plus patients en ont ras-le-bol.
Que doit faire le club ? Transférer des joueurs ? Impossible. Virer Kompany ? Impossible. Lui faire changer son style de jeu ? Impossible. En ce moment, on ne voit qu’une solution (éventuelle) : mettre certains jeunes au repos et les remplacer par des anciens.
Le noyau ne contient pas beaucoup de joueurs d’expérience. Mais il y en a deux ou trois à qui il faut faire appel pour aller à la guerre à Charleroi. À commencer par Adrien Trebel, qui devrait être complémentaire avec Sambi Lokonga.
Si Trebel a été jeté de la sélection après avoir dépanné l’équipe au Club Bruges, ce n’est pas une décision de Marc Coucke. Le nom de son agent n’a rien à voir dans cette affaire. Il s’agit purement d’une décision sportive de Kompany, qui n’a pas trouvé Trebel bon.
Mais qui était bon à Bruges, hormis Hendrik Van Crombrugge ? Et qui peut être bon après quatre mois sans match officiel dans les jambes ? Cela a été trop facile de mettre tout sur le dos de Trebel, qui reste malgré tout un des meilleurs médians de notre championnat. Pourquoi l’avoir remplacé par Peter Zulj, dont on sait qu’il joue toujours vers l’arrière, par peur de mal faire ?
Ce ne sera pas évident de le convaincre de se donner à fond pour Anderlecht, après l’injustice qui lui a été faite. Mais Kompany n’a pas le choix. Il faut des guerriers pour remonter la pente. Et Trebel est un professionnel qui est bien payé. S’il veut relancer sa carrière, il se doit de saisir cette nouvelle chance.
Un autre "vieux" qui perd son temps à s’entraîner sans jouer est Alexandru Chipciu. Non, le Roumain n’est pas un joueur sexy, et il n’a jamais cassé la baraque à Anderlecht. Mais il a 30 ans, il a joué 243 matchs officiels, a participé à la Ligue des champions à Bucarest et il est actuellement international, au poste d’arrière droit. Il n’est pas la solution miracle, mais il faut essayer quelque chose. Il faut à tout prix faire souffler le pauvre Killian Sardella.
Sardella a sans doute un bel avenir, sinon Kompany ne croirait pas en lui. Mais le garçon n’a que 17 ans, et il est au bout du rouleau, aussi bien physiquement que mentalement. Kompany ne lui rend pas un service en le laissant sur le terrain. À Bruges, il aurait déjà dû le remplacer à la mi-temps.
La même chose vaut pour Yari Verschaeren. Yari a réalisé un petit miracle en sortant du lot au second tour de la saison passée, alors que le navire de Fred Rutten coulait. Entre-temps, Yari a tellement perdu confiance, qu’il n’est pas parvenu à déposer le ballon dans le but à moitié vide, en première mi-temps contre Beveren.
Il faut être prudent avec des pépites comme lui. Il ne faut pas les griller à un trop jeune âge. Il aurait été idéal de le faire mûrir calmement entre de bons joueurs, dans une équipe qui tourne. Or, ce n’est pas possible à Anderlecht. Le poids sur ses épaules est énorme, et Yari se sent coupable.
Quand - après le 1-2 contre l’Antwerp - Vincent Kompany a haussé le ton dans le vestiaire pour lui faire comprendre qu’il devait devenir adulte, il s’est encore plus mis la pression. Diable rouge ou pas, c’est le moment de le mettre au repos.
Et puis, il y a l’énigme Kiese Thelin. Non, il n’a pas le niveau pour un grand club comme Anderlecht. Mais ne pourrait-il pas apporter quelque chose dans la situation actuelle ? Aussi bien à Courtrai que contre le Standard, on ne l’a pas trouvé mauvais. Kompany ne partage pas notre avis. Chacun son opinion. Mais une chose est sûre : il faut qu’il fasse quelque chose.