L'humeur du web: Anderlecht ne veut pas faire de Deschacht son Timmy Simons
L'humeur du web est signée Jean-Marc Ghéraille.
- Publié le 18-06-2018 à 14h03
- Mis à jour le 18-06-2018 à 14h19
L'humeur du web est signée Jean-Marc Ghéraille.
Cela va quand même nous faire tout drôle. A ses multiples détracteurs aussi. Olivier Deschacht n’enfilera plus le maillot d’Anderlecht. L’un des chouchous des supporters mauves, et le dernier vrai clubman depuis le départ de Silvio Proto, s’en va sur la pointe des pieds. De manière beaucoup trop discrète à notre goût pour un joueur qui, sans avoir ce que l’on a toujours appellé « le style maison », a réussi une superbe carrière. Lui que nous avons vu débuter, cela ne nous rajeunit pas, un soir glacial de décembre 2001 sous Aimé Anthuenis. Celui qui a éliminé ou supplanté si vous préférez un à un les concurrents que la direction et/ou l’entraîneur du moment lui fourraient dans les pattes n’aura donc pas eu ni la sortie publique qu’il méritait ni l’année supplémentaire de rabiot qu’il, à mon avis, n’aurait pas volée.
Autre direction, autre gestion, autres choix. Sous Roger Vanden Stock, nul doute qu’Olivier Deschacht aurait eu droit, à 37 balais, à une saison supplémentaire ponctuée d’un départ classieux. Dans un rôle à la Timmy Simons qui, cette année à Bruges a joué un rôle essentiel entre le coach Ivan Leko et le groupe de joueurs. Evidemment, il aurait fallu que Deschacht, plutôt grande gueule et prêt à mordre, se soit un peu amendé mais, en garçon intelligent qui a toujours su ce qu’il valait mais qui a toujours su aussi qu’il devait bosser et prouver plus qu’un autre, il en était probablement capable. Reste à voir si, dans cette configuration, Hein Vanhaezebrouck, assis sur ses certitudes, aurait pu s’accommoder de la présence d’un joueur qu’il a voulu liquider. Décidément comme durant toute sa carrière, où il a écarté de sa route de nombreux concurrents au poste de back gauche (de Oyen à Safari en passant par Ilic et Lecjaks, vous l’aviez oublié celui-là…), Olivier Deschacht n’aura jamais été un pari sur l’avenir.