Anderlecht s'est imposé grâce à la griffe de Chadli et… de Frankie
Anderlecht s’est offert sa plus large victoire en dix mois grâce à l’habituel apport du Diable mais aussi au travail du coach.
- Publié le 21-10-2019 à 06h45
- Mis à jour le 21-10-2019 à 07h29
Anderlecht s’est offert sa plus large victoire en dix mois grâce à l’habituel apport du Diable mais aussi au travail du coach. Comment les idées de Frankie Vercauteren allaient-elles se mélanger avec la philosophie de Vincent Kompany ? Sans pouvoir en faire une formule magique définitive, le premier essai a donné des résultats intéressants, sans que l’un prenne trop le dessus sur l’autre.
On a retrouvé la volonté, chère à Kompany, de toujours opter pour la solution footballistique, même depuis le grand rectangle de Van Crombrugge, mais on a aussi vu le métier de Vercauteren. Et sa grinta, qu’il avait clairement transmise à ses joueurs, bien plus durs dans les duels qu’avant. Le retour de Trebel dans le onze était le symbole de cet état d’esprit plus conquérant.
Vendredi en conférence de presse, Vercauteren avait expliqué que les phases arrêtées offensives devaient être nettement meilleures. "Car ça apporte un but sur trois dans le foot moderne, parfois deux sur trois même pour certaines équipes", avait-il précisé.
Dimanche, le Sporting a marqué sur deux phases arrêtées dans le premier quart d’heure. Un coup franc direct que Chadli a déposé dans la lucarne trudonnaire puis un corner de Verschaeren que le jeune Kana a envoyé au fond de la tête.
Dix minutes de jeu sous Vercauteren ont suffi pour doubler le total des… dix premiers matchs ! Même s’il faut une dose de réussite, notamment ce coup franc accordé très généreusement à Saelemaekers qui permet à Chadli d’ouvrir le score, on n’a pas envie de croire au hasard. Le nouveau T1 avait mis l’accent sur les phases arrêtées pendant ses deux premières semaines de boulot.
Un début réussi pour Vercauteren après un début de dimanche stressant. Vlap et Sandler, grippés, n’allaient pas mieux au petit-déjeuner. Ils auraient été titulaires. Le coach a dû sortir le plan B.
Si Saelemaekers a très bien répondu aux attentes comme numéro 10, ça ressemblait plus à du bricolage forcé derrière. Vercauteren a été obligé d’aligner une défense encore plus jeune que d’habitude. Avec 19 ans de moyenne d’âge, c’était même la plus jeune de toute l’histoire du club. Rien que ça.
Chouette pour les bouquins d’histoire, mais Vercauteren s’en moque. Ce n’est pas de cette manière qu’il veut ajouter des pages au grand livre du Sporting. La défense, encore souvent fébrile et qui aurait cédé plus souvent avec une opposition plus costaude que les Canaris, reste un chantier. Surtout sur les côtés. Dans l’axe, Cobbaut et Kana ont fait le job dans un secteur où Kompany, Sandler et Luckassen vont revenir.
Les backs restent un problème, surtout à droite, où Sardella s’est fait avoir sur le but du 2-1 de Boli. Celui qui a fait frissonner tout le stade, qui soudainement repensait au scénario d’Ostende ou de Courtrai.
Mais Anderlecht version 2019-2020 peut compter sur un joueur hors norme pour la Pro League : Chadli. Le Diable a d’abord permis le premier but de l’attaquant Roofe avant de signer le doublé quelques minutes plus tard.
Un cinquième but pour le Liégeois, qui a offert aux supporters une première victoire à domicile par trois buts d’écart depuis… le 27 décembre 2018 contre Waasland-Beveren (3-0). On sentait le soulagement à tous les étages du Lotto Park dimanche soir.