De Weert : "C’est très prometteur pour la suite"
Kevin De Weert, le sélectionneur national, se réjouit des prestations des jeunes Belges ces derniers jours.
- Publié le 13-03-2018 à 20h01
- Mis à jour le 13-03-2018 à 20h10
Kevin De Weert, le sélectionneur national, se réjouit des prestations des jeunes Belges ces derniers jours. Les Belges n’ont pas gagné, ces derniers jours, sur Paris-Nice et sur Tirreno-Adriatico. Mais ils ont brillé tout au long de ces deux épreuves World Tour, sur lesquelles ils ont fait vibrer leurs supporters. Avec Tim Wellens et Dylan Teuns, cinquième et sixième du classement final de la Course au soleil. Et avec Tiesj Benoot, qui a fini quatrième du classement général de Tirreno-Adriatico. De très belles performances, sur des profils durs.
Si la Belgique a toujours été, et reste, le pays des spécialistes des classiques, elle est à nouveau bien présente sur le front des courses par étapes avec sa jeune génération, surtout que d’autres bons grimpeurs arrivent (Bjorg Lambrecht…). Mais il y a encore de la marge par rapport à un classement général sur un Grand Tour. Le point avec Kevin De Weert, le sélectionneur national.
"Wellens, Teuns et Benoot ont tous les trois réalisé de très solides résultats", confirme-t-il. "Ils ont été très forts. C’est très prometteur pour la suite. Mais, sur le fond, je n’ai pas été surpris. Car concernant ces trois coureurs, il s’agit surtout de confirmations de ce que l’on pouvait attendre d’eux. Tim Wellens, on sait depuis longtemps qu’il est fort et ce n’est pas la première fois qu’il brille sur des épreuves par étapes (NdlR : il a gagné deux fois l’Eneco Tour, sur un profil moins dur, et une fois le Tour de Pologne). Dylan Teuns s’est révélé l’an passé, en remportant notamment le Tour de Pologne, un an après ce même Tim Wellens. Et concernant Tiesj Benoot, il avait déjà montré de très belles choses sur le Critérium du Dauphiné ces dernières saisons, mais aussi sur le Tour de France, l’an passé. Je ne suis pas surpris, mais je me réjouis de leurs performances."
Par contre , pour Kevin De Weert, il faut rester mesuré concernant leurs chances de rééditer de tels résultats sur des épreuves de trois semaines. "Un Grand Tour est incomparable avec une course par étapes d’une semaine comme le sont Paris-Nice et Tirreno-Adriatico", poursuit celui qui s’était classé onzième du Tour de France 2011. "Sur trois semaines, la fatigue et la récupération ne sont pas les mêmes en fin d’épreuve, c’est très différent. Pour le moment, Tim Wellens sait d’ailleurs très bien qu’il est un coureur de course d’un jour, ou d’épreuve d’une semaine comme ce Paris-Nice. C’est la même chose, je pense, pour Dylan Teuns, qui est aussi un coureur de course d’un jour. Je sais que l’an passé, quand il a gagné le Tour de Pologne, il était vraiment très fatigué lors de la dernière journée."
Tiesj Benoot, lui, semble plus taillé pour les Grands Tours. "Oui, dans ces trois-là, celui qui semble avoir le plus de capacités pour briller sur une épreuve de trois semaines, c’est Tiesj Benoot", continue Kevin De Weert. "Mais il est encore jeune, il faut voir comment il va évoluer."
"Rassurant pour le Mondial"
Le Championnat du Monde, à Innsbruck, aura lieu sur un parcours dur
Kevin De Weert a apprécié la prestation des jeunes coureurs belges. Notamment dans les montées. "C’est très rassurant pour le Championnat du Monde", glisse, dans un sourire, le sélectionneur national. "Le parcours, à Innsbruck, en Autriche, sera dur. Il a souvent été répété qu’il serait trop difficile pour les Belges, mais j’ai toujours pensé que nous pourrons y jouer un rôle. Nous ne serons certainement pas les favoris en Autriche, mais nous y aurons une solide équipe. Tim Wellens, Dylan Teuns ou Tiesj Benoot viennent de rappeller qu’ils savent bien monter."
Tim Wellens ira d’ailleurs reconnaître le parcours autrichien. "J’ai déjà été sur place", continue Kevin De Weert. "Mais je veux y retourner avec des coureurs. D’habitude, nous faisons cette reconnaissance du circuit du Mondial après les classiques, mais j’ai prévu d’y emmener Tim Wellens et Victor Campenaerts (NdlR : le champion d’Europe du contre-la-montre, en vue de l’épreuve chronométrée), qui seront alors concentrés sur le Tour d’Italie à cette période. Nous irons sur place en juin, après le Championnat de Belgique."
Outre les leaders habituels du cyclisme belge, avec les Van Avermaet et Gilbert, ou la génération montante incarnée par les Tim Wellens, Dylan Teuns ou Tiesj Benoot, Kevin De Weert se réjouit également de voir l’émergence de coureurs moins connus. "Comme Floris De Tier, qui grimpe bien également", précise-t-il. "Il s’est classé par exemple cinquième de l’étape remportée par Tim Wellens, en montée, sur la Ruta Del Sol, ou treizième des Strade Bianche, c’est aussi prometteur."
Le déclic de Benoot
Pour Kevin De Weert, comme pour de nombreux observateurs, la victoire de Tiesj Benoot aux Strade Bianche a constitué un déclic pour le Gantois, qui y a décroché le premier succès de sa carrière. "Une première victoire, ça compte", précise Kevin De Weert. "Ce succès, qui lui manquait jusqu’à présent, lui a donné confiance. Même s’il pouvait déjà s’appuyer sur de solides résultats, malgré son âge. Il gagnera sans doute moins de courses que Wellens ou Teuns, mais, chaque fois qu’il s’imposera, ce sera des grandes épreuves."