Wawrinka: "Très proche de la retraite"
Opéré du genou en août 2017, il n’était pas encore assez rétabli pour jouer à son niveau.
- Publié le 18-01-2018 à 20h15
- Mis à jour le 18-01-2018 à 20h16
Opéré du genou en août 2017, il n’était pas encore assez rétabli pour jouer à son niveau. L’Australian Open servait, entre autres, de test grandeur nature pour les éclopés de 2017. Andy Murray a renoncé avant le coup d’envoi. Tout comme Kei Nishikori. Novak Djokovic et Rafael Nadal se débrouillent nettement mieux que prévu.
La plus grande énigme venait de Suisse et se résumait en 8 lettres : Wawrinka. Stanimal a toujours eu le don d’être imprévisible. N’avait-il pas surpris tout le monde en remportant un Grand Chelem chaque année entre 2014 et 2016 ? Il avait même reçu une mention spéciale lors de son sacre à Roland-Garros 2015 où il avait battu l’intouchable Djokovic ! Le Vaudois est aussi capable du pire.
Cassée par une longue carrière, la mécanique suisse a eu besoin d’être démontée en profondeur l’été dernier. Le dérèglement de son genou était si grave qu’il est passé sur la table d’opération avec une longue convalescence de 6 mois. À 32 ans, la fuite du temps est plus compliquée à gérer. Wawrinka a osé effectuer son grand retour à Melbourne avec une motivation de jeune premier. Avant sa défaite, il confiait encore son angoisse de ne plus jamais jouer au tennis.
"J’ai vu les images, c’était proche de ne pas pouvoir faire quelque chose dans mon genou, de devoir arrêter, carrément. J’ai eu la chance d’avoir un très bon chirurgien, qui a fait quelque chose d’incroyable. Mais même lui, qui a l’habitude, m’a dit dès le début que c’était une très grosse opération. L’articulation est fatiguée."
L’Américain Tennys Sandgren, 97e mondial, a mis en exergue ce que tout le monde craignait. Le Suisse n’a pas encore prêt. En l’espace d’une heure et demie, il a pris une leçon 6-2, 6-1, 6-4.
"Ce n’est jamais facile de se sentir comme ça sur le court, mais il faut rester positif. Les douze derniers jours ont été meilleurs que tout ce dont j’aurais pu rêver. Je suis arrivé ici en pensant que je ne pourrais même pas finir le premier match. J’ai fait un grand pas. En tant que sportif, on n’entre pas sur le court pour perdre en trois sets au deuxième tour, donc c’est dur." Il n’a pas encore disputé son dernier match.