Elke Clijsters présente au Lotto Brussels Premier Padel : “Mon papa serait fier de la femme que je suis devenue”
Elke Clijsters, qui accompagne les VIP au tournoi de Bruxelles, disputait la semaine dernière la Coupe du monde senior en +35. La sœur de Kim et la fille de Lei a bien grandi.
- Publié le 25-04-2024 à 12h04
Elke Clijsters a tracé sa route toute seule. Comme une grande. À 39 ans, la sœur de Kim et la fille de Lei a trouvé sa voie. Maman de Cruz Léo (15 ans) et Cléo (13 ans), elle “kiffe” le padel. Entre le sport et sa famille, elle a trouvé un équilibre parfait où elle se sent totalement épanouie. En Flandre, celle qui est suivie par 68000 followers sur Instagram fait partie des BV (Bekende Vlaming) notamment grâce à sa présence remarquée dans l’émission de téléréalité Bachelorette en 2021. L’ancienne 244e meilleure joueuse de tennis à la WTA a déjà vécu plusieurs vies en une à l’aube de ses 40 ans.
Présente au Lotto Brussels Premier Padel, elle est un maillon essentiel en coulisses. Femme débordant d’énergie et toujours souriante, elle accompagne les VIP et travaille dans la cellule “communication” avec Sabine Appelmans. Samedi, elle disputera le match des célébrités.
Elke Clijsters, on vous a quittée sur un terrain de tennis. On vous retrouve dans la cage de padel. Quand avez-vous découvert votre nouvelle passion ?
”Je passais des vacances à Alicante dans le cadre d’un séjour bien-être. J’ai vu les deux terrains de padel. Comme je suis curieuse, j’ai voulu essayer. En 2019, on ne parlait pas du tout de padel en Belgique. J’ai tout de suite kiffé. J’ai pris quelques leçons en Espagne. J’étais tout de suite douée.”
Jouez-vous souvent ?
”Non, je ne peux pas jouer si souvent. J’ai deux enfants et des semaines bien remplies. J’essaye de m’entraîner à raison de deux fois par semaine. En tant que professeur, je donne des cours à Hasselt. J’ai disputé les interclubs aussi. Il y a quelques années, j’étais numéro un en Flandre. La semaine dernière, j’ai disputé la Coupe du monde des seniors en Espagne. J’ai notamment battu la 196e mondiale. Je joue en plus de 35 ans.”
Le tennis vous a-t-il aidé ?
”Oui, évidemment. J’ai beaucoup joué au tennis. J’avais l’habitude d’avoir une raquette en main. À la volée, cela m’a beaucoup servi. Je comprends plus facilement le jeu. Mon positionnement est naturel. Mon jeu est intuitif. Il y a ce feeling qui ne s’explique pas.”
Avez-vous des regrets aujourd’hui ? Si le padel avait été connu à l’époque, peut-être auriez-vous réussi une grande carrière ?
”Je n’ai aucun regret. Je ne vis jamais avec ces sentiments. Une part de moi se dit que si j’avais démarré le padel quand j’étais petite, j’aurais pu atteindre le niveau international. J’aurais peut-être été sur le terrain lors du Lotto Brussels Premier Padel. Mais, je ne vis pas avec ces pensées. Je suis heureuse d’être là dans mon rôle avec Sabine Appelmans. J’aide le tournoi autrement. J’apporte mon énergie, mes contacts en Flandre…”
La comparaison avec Kim ne me dérange pas. Elle a construit sa vie. Moi, j’ai la mienne. En plus, au padel, je suis plus forte qu’elle (rires).
Si vous aviez été une joueuse professionnelle de padel, les médias vous auraient moins comparé à votre sœur Kim qui a été numéro un mondiale et vainqueur de 523 matchs, 41 titres dont quatre en Grand-Chelem. N’avez-vous pas souffert de la comparaison ?
”La comparaison ne me dérange pas. Elle a construit sa vie. Moi, j’ai la mienne. En plus, au padel, je suis plus forte qu’elle (rires). Nous avons déjà joué plusieurs fois ensemble. Elle est surtout fan de pickleball qui cartonne aux États-Unis. Je suis fière de ma sœur.”
Dans votre famille, votre papa Lei, ancien Diable rouge, a aussi connu son heure de gloire avec notamment ce Soulier d’or en 1988. Il est malheureusement décédé en 2009. Que penserait-il de sa fille s’il vous voyait aujourd’hui ?
”Je pense du plus profond de mon cœur qu’il serait fier de moi. Là, je ne parle ni de padel ni de l’émission de téléréalité. Il serait fier de voir que je fais ce que j’aime. Je suis une personne humble, souriante, pleine d’énergie et surtout heureuse. J’aime ma vie. C’était son souhait le plus cher. Je suis restée fidèle à moi-même.”
Vous parliez de votre présence à l’émission de téléréalité, “Bachelorette”. Grâce à elle, vous êtes devenue une grande star en Flandre…
”Je ne me sens pas comme une star ou une personne connue. Ma sœur est connue. Mon père est connu. Moi, j’ai participé à un show à la télévision. Je ne ressens pas le besoin d’être reconnue dans la rue.”
Joueuse de tennis, maman, BV, joueuse de padel… À 39 ans, vous avez déjà écrit beaucoup de chapitres dans votre vie !
”J’aime ma vie. Je suis curieuse de tout. J’aime découvrir tout. Le fil rouge de tous mes choix est le sport. Le sport fera toujours partie de ma vie. Jusqu’ici, tout s’est toujours bien mis.”
Vos enfants sont-ils sportifs ?
”Oui, mais ils ne jouent pas au tennis (rires). Ma fille Cléo pratique la danse. Mon fils Cruz Léo a opté pour le football. Je voulais qu’il pratique un sport d’équipe. Il adore ça.”
Sur les réseaux sociaux, vous êtes volontiers active. Est-ce un besoin pour vous ?
”J’aime beaucoup publier des messages. Je suis consciente que les réseaux peuvent avoir un effet négatif. Je m’efforce de véhiculer des messages positifs. Je veux balancer de la bonne vibe. Je ne suis pas du côté des fakes mais du réel.”
Vous avez bientôt 40 ans. Quel est votre prochain défi ou rêve ?
”J’aimerais vraiment disputer encore la Coupe du monde seniors dans deux ans. Je souhaiterais aussi voyager, grandir en tant que personne et bien sûr voir mes enfants être heureux. Une vie normale en somme.”