Sandro Salamone revient sur l’Union, son échec anderlechtois et la Coupe du monde 2018 :“Avec le même effectif, Riemer a eu un moins bon bilan”
Sandro Salamone revient sur ses expériences et ses anecdotes à l’Union, à Anderlecht et avec les Diables.
- Publié le 26-04-2024 à 15h18
Avec Mazzù, son compère de toujours, Sandro Salamone a vu du pays entre le Limbourg et Bruxelles. Dans la capitale, l’analyste vidéo a connu l’allégresse avec l’épopée unioniste et la difficulté lors de son court passage à Neerpede. Mais Salamone, c’est aussi celui qui a scouté les adversaires de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde 2018. De quoi raconter des anecdotes qui ont enrichi son parcours.
Le choix de quitter l’Union pour Anderlecht : “Je ne regrette rien”
”Je ne suis pas quelqu’un qui regrette mes choix. Avec Felice, nous ne sommes pas arrivés au bon moment à Anderlecht car le noyau n’était pas aussi fort que celui de cette année. On a terminé le travail de Vincent Kompany en remettant les Mauves dans les phases de poules d’une compétition européenne après quatre ans d’attente. Ça nous a coûté des points en championnat car nous ne disposions pas d’un groupe suffisant pour évoluer sur les 3 tableaux. Contrairement aux gens, ceux qui connaissent le foot n’oublient pas. Après le licenciement de Felice à Genk, Hannes Wolf a fait pire. À Anderlecht, Brian Riemer a eu un moins bon bilan avec le même effectif au point de ne pas finir dans le top 8.”
Le noyau d'Anderlecht n'était pas aussi fort que cette année.
Les années unionistes : “Même si on perd le titre, je ne changerais cette saison pour rien au monde”
”C’est une année incroyable parce que l’on est promu et on a montré qu’on était capable sur la durée de rivaliser avec les grands. Est-ce que la défaite au Club Bruges, à trois journées de la fin, représente mon plus grand regret ? Non, c’est le penalty raté de Dante Vanzeir contre les Blauw en Zwart, trois jours avant. C’est le tournant mais on ne lui en a jamais voulu. Je ne changerais cette saison pour rien au monde même si la perte du titre a été compliquée à digérer. Au début, tu essaies de digérer. Tu pars en vacances avec ta famille mais tu es isolé mentalement car tu subis le contrecoup. Puis tu relativises en te disant que tu n’as perdu “qu’un” titre. À ce moment-là, j’ai un enfant de 5 ans et je me dis que l’important, c’est qu’il soit en bonne santé.”
Le tournant pour l'Union en 2022 ? Le penalty raté de Vanzeir.
La Coupe du monde 2018 :“On a tous l’impression que si on bat la France, on est champion du monde”
”J’étais en charge de scouter les adversaires. Je filme le match Brésil - Mexique. À l’issue de la rencontre, on se rend compte avec Kris Van Der Haeghe que l’on peut battre les Brésiliens si l’on est dans un bon jour. On a remis nos conclusions à Roberto Martinez. Le reste, c’était son travail. J’ai traversé ce mois de manière passionnée même si l’on était loin du groupe par nos missions. Le France - Belgique, on le vit comme une finale. On a tous l’impression que si on les bat, on est champion du monde. C’est une frustration mais mon côté analyste me dit que l’on aurait pu perdre de la même manière contre le Brésil. On les a évincés comme la France nous a éliminés. Je suis rentré en Belgique la veille du match pour la troisième place. J’étais content de retrouver ma famille. J’avais loupé les premiers pas de mon fils.”
Avec la Coupe du monde 2018, j'ai loupé les premiers pas de mon fils.