Franck Esposito, le coach français de Florine Gaspard : “Le jour où elle aura davantage confiance en elle, elle va réellement nager très vite”
L’ancien médaillé olympique a conduit notre compatriote aux Jeux en 50m libre. Rencontre en marge des championnats de Belgique, à Anvers.
- Publié le 19-04-2024 à 19h05
- Mis à jour le 19-04-2024 à 19h57
Entraîneur de Florine Gaspard au Cercle des Nageurs de Marseille, Franck Esposito accompagne la Bastognarde, ce week-end, à Anvers pour les championnats de Belgique. La sportive de 22 ans, qui est déjà qualifiée pour les Jeux sur 50m libre, visera ce samedi “un très bon chrono” sur 100m brasse, assure le Français de 53 ans.
Et pas le minimum olympique de 1.07.21 ? “Je ne vais pas dire cela, répond le médaillé de bronze olympique du 200m papillon aux JO 1992. On ne s’est pas affûté comme on pourrait le faire avant les Jeux, mais je vois en Florine une nageuse qui est en forme à 90 %. On a changé un peu notre manière de nous préparer ; on a fait beaucoup de repos. Mais sur ce que je vois ces trois dernières semaines, elle va vite quand il faut nager vite. J’aimerais bien qu’elle améliore ses temps ce week-end.”
D’autant que Florine Gaspard, qui pourra viser un gros chrono sur 100m brasse lors des championnats de France en juin, a connu une période plus difficile dans la foulée de sa qualification olympique.
Elle et moi, on est allé au clash une fois ou deux en janvier. C'est normal !
“Elle a eu du mal à se revenir dans le vif du sujet, indique Franck Esposito. Tout le mois de janvier a été difficile. Il y a eu beaucoup d’euphorie après la qualif aux Jeux, et c’est normal : c’est vraiment un rêve de gosse. J’avoue qu’elle et moi on est allé au clash une fois ou deux en janvier, ce qui est normal ; ça fait partie du jeu. Elle a ensuite bien compris qu’elle n’était pas dans le vrai et elle s’est bien remise au travail en février, en stage à Tenerife. Depuis c’est super, j’ai retrouvé la Florine d’avant, quelqu’un de très motivé.”
Une nageuse cataloguée spécialiste de la brasse et qui a surpris tout son monde, en décembre dernier, en se qualifiant pour les JO en crawl.
“De septembre à novembre, elle sprintait vraiment fort et quand on l’a vue nager 25.1 aux championnats US alors qu’elle n’était pas en forme, on s’est dit qu’il y avait un coup à jouer, raconte le coach français. La veille du 50 crawl à Amiens, après l’avoir vue faire deux ou trois exercices, je suis rentré dans le groupe de Marseille et j’ai dit : demain, elle le fait. Ça se voyait, ça transpirait ! Il y a quelque chose à ce moment-là qui s’est passé, un déclic. C’est comme ça, parfois, la natation. Et si Florine prend confiance en elle, elle va réellement nager très vite…”