Mika Webster-Longin, la belle surprise belgo-américaine de l’Euro de gymnastique à Rimini : “Je rêve des Jeux olympiques”
Ambitieuse et motivée, la “petite nouvelle” de notre délégation a un bel avenir devant elle. Découverte.
- Publié le 02-05-2024 à 06h38
Le nom de Mika Webster-Longin ne dit encore rien au grand public mais il pourrait bientôt devenir très familier. Aux championnats d’Europe de Rimini, cette gymnaste de 18 ans établie en Californie et possédant la double nationalité belge (celle de son papa, Luc, qui a travaillé en tant que spécialiste des effets spéciaux sur des films tels Star Wars et Avatar) et américaine (celle de sa maman, Maria), étrenne sa première grande sélection pour la Belgique. Et sans doute pas la dernière !
”Elle est talentueuse, élégante, très souple, rapide (elle a de bonnes jambes) et elle apprend vite”, résume ainsi Ulla Koch.
La coach allemande a eu l’occasion de se faire une idée très précise de ses qualités lors de récents tests passés par cette gymnaste qui a commencé ce sport chez nous avant de déménager avec sa famille vers San Francisco.
”Après une première demande l’an dernier (NdlR : avant le changement de coach à la tête de l’équipe), Mika nous a envoyé un nouvel e-mail, en janvier, afin de concourir pour la Belgique. La porte lui était ouverte, comme à toutes celles qui ont un passeport belge. Nous l’avons invitée à Gand, où elle est venue à deux reprises.”
Une évaluation positive s’en est suivie, confortée par une bonne prestation lors de la DTB Pokal à Stuttgart au mois de mars. Et voici aujourd’hui Mika Webster-Longin dans la même équipe que la championne olympique Nina Derwael pour son premier Euro.
J'ai souffert de blocages mentaux. La pandémie m'a permis de faire un reset.
Une trajectoire dont n’aurait osé rêver la jeune femme, il y a quelques années, alors qu’elle était à deux doigts d’arrêter la gymnastique.
”J’ai connu une période très difficile juste avant la pandémie, a-t-elle expliqué à la télévision américaine. Dans mon club précédent, j’ai souffert de blocages mentaux, j’avais peur de faire certaines choses. La crise du Covid m’a alors permis de faire une pause, une sorte de reset au niveau mental.”
Recasée à East Bay Gymnastics, à Concord, où elle a “redécouvert l’amour de la gymnastique”, Mika Webster-Longin a enchaîné les bons résultats en compétition ces deux dernières années.
”Mes prestations l’été dernier aux championnats nationaux ont boosté ma confiance”, reconnaît cette gymnaste expressive et déterminée, qui a décroché une bourse pour rejoindre UCLA (l’Université de Californie à Los Angeles) et les Bruins l’an prochain.
”À l’entraînement avec elle, on a tout de suite ressenti ce positivisme très américain”, s’est félicitée Nina Derwael, qui l’a côtoyée sur le praticable à Gand et s’est montrée enthousiaste quant à son apport.
Mika Webster-Longin, elle, ne manquera pas d’observer son aînée lors de cet Euro où elle apprendra beaucoup. Un rendez-vous qui la rapprochera aussi un peu des Jeux olympiques. Si pas ceux de Paris, ceux de… Los Angeles en 2028 !
”Toutes les gymnastes rêvent d’aller aux Jeux et je ne suis pas différente ! sourit Mika. Je vais travailler dur et on verra ce que le futur me réserve.”