Dorian Dessoleil: "On ne craint pas Anderlecht et son duo Santini-Dimata"
Dorian Dessoleil sait, cependant, que Charleroi devra sortir un gros match pour s’imposer face à Anderlecht.
- Publié le 09-08-2018 à 07h02
- Mis à jour le 09-08-2018 à 07h03
Dorian Dessoleil sait, cependant, que Charleroi devra sortir un gros match pour s’imposer face à Anderlecht.
C’est l’esprit détendu après une bonne séance de travail que Dorian Dessoleil se présente dans les travées du stade du Pays de Charleroi pour évoquer le match du week-end. Celui qui verra les deux Sporting s’affronter dimanche soir (18 h).
Pourtant, c’est un fameux défi qui attend le défenseur central des Zèbres qui aura pour mission, avec ses partenaires, de mettre sous silence le duo Santini-Dimata. Une paire qui a marqué tous les buts anderlechtois (NdlR : six pour le Croate, trois pour le Belge) lors des deux premières journées de championnat.
"Le duo Santini-Dimata marque pas mal de buts, c’est vrai, analyse le Carolo. Mais je pense qu’il ne faut pas résumer Anderlecht à cette paire. C’est tout le club bruxellois qui fonctionne bien pour le moment. Tant offensivement que défensivement. Tout leur réussit pour l’instant. Mais je ne pense pas qu’on doit les craindre. On a l’habitude des gros matches et nous évoluerons à domicile. Il faudra mettre beaucoup d’envie. Il ne faut pas les craindre, ils ont deux bras, deux jambes et une tête comme nous. Ce sera un match d’hommes et c’est là qu’on devra faire la différence."
Et pour réduire au silence la division offensive bruxelloise, Dorian Dessoleil sait que Charleroi devra rendre une copie collective quasiment parfaite.
"J’ai déjà affronté Santini quand il portait la vareuse du Standard et Dimata quand il jouait à Ostende, poursuit celui qui forme avec Javier Martos l’axe défensif des Zèbres. Ce sont deux attaquants complets et complémentaires. D’ailleurs, cela se remarque depuis le début de la saison. Ils marquent tous les deux et il n’y a qu’eux qui scorent à Anderlecht. Pour réaliser un bon résultat, notre groupe devra être concentré à 200 %. Il faudra que chaque joueur sorte un gros match pour ne rien laisser à Anderlecht car on sait qu’ils sont en confiance pour le moment. On devra proposer un Charleroi solidaire où quand un joueur est battu un équipier vient l’aider, le couvrir. C’est par là qu’il faudra passer pour gagner. Tous les joueurs, comme en début de saison dernière, devront s’arracher comme des chiens. Et c’est là que nous sommes les plus forts."
Et comme toujours, Dorian Dessoleil mouillera le maillot pour honorer son club, celui de sa ville…
Un club qui a bien évolué ces dernières saisons avec trois participations aux playoffs 1 en quatre ans.
"Charleroi, c’est le club qui m’a formé et qui m’a lancé en D1, rappelle le défenseur. Je dois énormément au Sporting. Quand je suis parti de Charleroi, c’est l’année où on jouait encore le maintien et quand Mehdi et Fabien Debecq ont racheté le club. Quand je suis revenu, j’ai été agréablement surpris. Cela fait quatre ans maintenant et chaque saison il y a une évolution positive. Les infrastructures ne cessent d’évoluer, le groupe reste stable et on y apporte chaque année des individualités plus fortes. Le club grandit. L’image du club a aussi changé en Belgique. L’année passée, par exemple, on était craint par tout le monde et dans des interviews, des Brugeois nous citaient comme des concurrents directs. Cela veut dire que le Sporting a grandi et je pense que nos adversaires ne se déplacent pas au Mambourg l’esprit léger."
Et cela même si on se nomme Anderlecht et qu’on compte dans ses rangs la paire d’attaquants la plus prolifique du moment…
Parfait, le DJ, Marco, le danseur
Dorian Dessoleil s’est prêté à un petit questionnaire sur le vestiaire du Sporting…
Quel joueur est le plus technique ?
"Ali Gholizadeh."
Quel joueur est le plus puissant ?
"Le B (NdlR : Bedia)."
Quel joueur possède la meilleure condition physique ?
"Gaëtan Hendrickx."
Quel joueur est le plus mauvais perdant ?
"Marco Ilaimaharitra."
Quel joueur est le plus gentil ?
"Moi."
Quel joueur est le plus drôle ?
"Nurio."
Quel joueur est le plus grand mangeur ?
"Mario Notaro, notre T2 dans le staff, Amara Baby dans les joueurs."
Quel joueur est le plus fashion ?
"Romain Grange."
Quel joueur est le moins fashion ?
"Moi."
Quel joueur est le plus souriant ?
"Nurio, tout le temps."
Quel joueur est le plus aimé des fans ?
"Nicolas Penneteau."
Quel joueur danse le plus dans le vestiaire ?
"Marco Ilaimaharitra."
Quel joueur est le DJ du vestiaire ?
"Parfait Mandanda."
Quel joueur est le plus superstitieux du vestiaire ?
"C’est difficile à voir. On a tous des habitudes mais, si on ne le dit pas, les équipiers ne le verront pas. J’en ai mais, même si on fait attention à moi, on ne le voit pas. On en a tous, mais on ne le montre pas."
Quel est ton chant préféré des fans carolos ?
"Pays de Charleroi."
"Gholizadeh est extraordinaire"
Le défenseur central carolo est tombé sous le charme du médian iranien…
Contrairement à la saison dernière, Charleroi n’a pas été impérial lors des matches de préparation et s’est incliné dès la première journée de championnat. Malgré cela, Dorian Dessoleil a confiance dans l’actuel groupe mis à la disposition de Felice Mazzù…
"Le noyau est très équilibré cette année et tout le monde tire dans la même direction. On sait très bien qu’il y a eu des difficultés en fin de saison dernière. Le coach et Mehdi ont voulu réinstaurer une mentalité positive en ce début de championnat. On a senti pendant toute la préparation et les deux premiers matches que tout le monde était concerné."
Avec des nouveaux joueurs dont la volonté est de s’intégrer le plus rapidement possible et d’assimiler l’ADN du club.
"Ali Gholizadeh, c’est au niveau football et individuellement un gars extraordinaire. C’est le meilleur joueur avec qui j’ai évolué. Techniquement c’est du haut niveau. Il doit encore énormément progresser collectivement. Apprendre à jouer en une ou deux touches plusieurs fois avant de choisir les moments où il pourra dribbler. Cela fait à peine un mois qu’il est là. C’est difficile de demander à un gars qui change de pays et de culture d’être performant directement. Il faut lui laisser une période d’adaptation même s’il est déjà très bon et nous apporte déjà des choses. J’attends encore quelques mois pour qu’il éclate vraiment. Omid Noorafkan, c’est vraiment un bosseur tout aussi gentil qu’Ali. Il est très respectueux comme son compatriote et il va travailler pour le groupe. Omid va aussi nous apporter des satisfactions. Il va arracher pas mal de ballons."
Et s’il ne peut pas encore juger Dorian Dervite, Dorian Dessoleil ne peut cacher sa joie de compter Jérémy Perbet dans ses rangs : "Je ne dois pas le décrire, il est connu par toute la Belgique. On sait très bien qu’en 5 ou 10 minutes, même s’il ne commence pas le match, il peut marquer un but comme il l’a fait à Eupen. C’est un attaquant qui va nous aider cette année. Je l’ennuyais depuis le début de la préparation avec la malédiction du numéro 10 qui ne marquait pas. Après le match à Eupen, on a bien rigolé. Il a inscrit un but à la Perbet. Fidèle à lui-même, en traînant dans le petit rectangle. Je suis content pour lui car ce premier but va le mettre en confiance."
Avec le retour de blessure de Steeven Willems dans le noyau, Dorian Dessoleil sera, aussi, confronté à une plus grande concurrence.
"Il y a en défense centrale une plus grosse concurrence que la saison dernière. Il y a Steeven, il y a Dorian Dervite qui vient d’arriver. La concurrence est présente et tant mieux car c’est comme cela que Charleroi deviendra de plus en plus fort avec des joueurs qui se tirent vers le haut. Et au moins si quelqu’un connaît un coup de fatigue, il sera bien remplacé. On pourra jouer à deux ou à trois dans l’axe derrière. On pourra changer de système au besoin. Mais c’est le coach qui décidera de tout cela. Mais l’idéal est de ne pas changer chaque semaine. On est dans une organisation qui fonctionne bien depuis un petit bout de temps même si on a eu plus difficile en fin de saison dernière."
Son avis sur...
Le nouveau jeu de Charleroi: "On veut devenir plus dominant"
Depuis le début de la préparation, le Sporting tente d’ajouter une corde à son arc en prenant plus régulièrement le jeu à son compte… "Charleroi doit devenir une équipe plus dominante. La saison dernière, on a vu qu’on a perdu beaucoup de points au deuxième tour quand on devait faire le jeu. Si on veut toujours viser les playoffs 1 et rivaliser avec les grands clubs, il va falloir faire le jeu contre les plus petites équipes. C’est par là que Charleroi va devoir passer. Si on veut encore mûrir, on doit passer par cette période d’adaptation à un jeu différent. Comme défenseur central, on doit jouer plus haut et, donc, il y a plus d’espace dans notre dos."
La situation de Mandanda: "Parfait sera monstrueux…"
Penneteau blessé, Mandanda a endossé la vareuse de n°1, mais n’est pas encore parvenu à faire oublier Nico. "Ils possèdent des qualités différentes. On doit s’adapter, mais on connaît très bien Parfait qui est au club depuis des années. Finalement, cela ne change pas grand-chose. Nico a un jeu au pied extraordinaire. Parfait n’est pas mauvais dans ce domaine. Il sait aussi soigner ses relances et fait du bon boulot. Sa situation n’est pas facile. Il a été dans l’ombre pendant de longs mois. À partir du moment où il arrive sur le terrain, on peut comprendre qu’il ne soit pas directement en totale confiance. Une fois que ce sera le cas, il sera monstrueux."
La cible sur son dos: "Cela peut isoler un équipier"
Lors du 2e tour de la défunte saison, les adversaires du Sporting ont mis en place des blocs pour empêcher Dorian Dessoleil d’exploiter, sur les corners, ses qualités dans le trafic aérien… "À chaque match, j’ai deux ou trois joueurs sur le dos. Sur les phases arrêtées défensives, c’est moi qu’on vient bloquer. C’est embêtant. Il y a un règlement qui interdit cela, mais ce n’est pas toujours respecté et appliqué. C’est à nous d’être intelligents. Défensivement, je dois trouver des solutions et, offensivement, si deux hommes sont sur moi, cela veut dire qu’un équipier peut s’isoler. Il y a un an, je n’étais pas ciblé comme cela, c’est pour cela que j’ai inscrit trois buts."