Pourquoi Charleroi recrute en Iran ?
Après Rezaei et Gholizadeh, Noorafkan débarque au Sporting.
- Publié le 07-06-2018 à 11h12
- Mis à jour le 07-06-2018 à 12h50
Après Rezaei et Gholizadeh, Noorafkan débarque au Sporting. Il y aura donc trois Iraniens à Charleroi la saison prochaine. Après Rezaei l’an dernier et Gholizadeh la semaine dernière, Mehdi Bayat a officialisé, sur son compte Twitter, l’arrivée d’Omid Noorafkan, le médian de 21 ans de l’Esteghlal Téhéran.
Le Sporting aura donc une connotation perse la saison prochaine. Derrière laquelle se cache une stratégie bien huilée.
Des clauses européennes basses
La Persian Gulf Pro League (la D1 iranienne) n’est pas très médiatisée. En tout cas pas chez nous, car, là-bas, l’engouement est grand et il n’est pas rare de voir des stades avec 70.000 personnes. Ce championnat regorge pourtant de talents. Des talents qui n’ont qu’un rêve : découvrir l’Europe et y percer. Et souvent, ces joueurs disposent de clauses libératoires européennes très basses pour le marché (entre clubs asiatiques par contre, les prix grimpent rapidement). Celle de Noorafkan, un grand espoir en Iran, a par exemple été payée 250.000 euros par Charleroi.
La plus-value est quasi assurée
En achetant à ce prix, le but est évidemment de faire une plus-value à l’avenir. Une plus-value qui est en fait quasi assurée. Car si le joueur perce en Europe, comme c’est le cas de Rezaei, les offres lucratives affluent rapidement (certains clubs européens ont déjà proposé près de 10 millions pour l’attaquant carolo, que le Sporting veut absolument conserver). Si le joueur ne perce pas, les clubs asiatiques sont à l’affût et tenteront de toute façon de récupérer le joueur pour un prix plus raisonnable que celui qu’ils auraient dû payer si le joueur n’était passé par la case Europe. Et on parle ici de millions.
Bref, il s’agit là d’un business rentable, et Charleroi l’a bien compris. Mais d’autres clubs (Ostende, par exemple, qui a recruté Rezaian) pourraient embrayer…