Gálvez-López, le jeune Carolo qui monte
Jessy Gálvez-López a frappé les esprits en finissant 2014 en force. Ce pur produit de la maison zébrée ne compte pas s’arrêter là.
- Publié le 06-01-2015 à 16h53
- Mis à jour le 07-01-2015 à 14h24
Jessy Gálvez-López a frappé les esprits en finissant 2014 en force. Ce pur produit de la maison zébrée ne compte pas s’arrêter là. Sa fin d’année n’est pas passée inaperçue, à l’instar de celle du Sporting Charleroi. Jessy Gálvez-López fut omniprésent au cours du mois de décembre, décrochant, au passage, quatre titularisations, Coupe de Belgique y compris, après un début de campagne plus compliqué dans la foulée de sélections avec l’équipe nationale U19 l’ayant privé d’un repos estival. Ces dernières semaines auraient même pu être encore plus belles si sa frappe en fin de match face au Standard n’avait pas trouvé le montant sur sa trajectoire.
Mais à 19 ans et pour sa première campagne complète au sein du noyau pro, l’élégant gaucher, terriblement ambitieux, peut entrevoir l’avenir avec sérénité. À Colakli, ce pur produit de la maison zébrée se bat sur tous les ballons aux entraînements afin de gagner ses galons de titulaire en vue de la dernière ligne droite du championnat. Reste qu’avec un concurrent dénommé Clément Tainmont, après avoir dû se coltiner Onür Kaya lors de ses débuts, Jessy Gálvez-López sait aussi qu’il risque de devoir à nouveau se montrer patient dans les mois à venir.
"Felice Mazzù, qui est venu me chercher chez les Espoirs voici un an et demi pour me convoquer au stage de reprise aux Pays-Bas, me fait confiance. Après ma prestation face au Lierse et malgré le retour de Clément Tainmont, il m’a confirmé pour la dernière sortie de l’année à Zulte. Cela prouve que, si je réponds présent, mes efforts sont récompensés. Je me donne un maximum pour parvenir à mon prochain objectif, celui d’être un titulaire à part entière au sein de cette équipe. Si je suis ambitieux et rêve du Barça, je ne me fixe cependant pas d’ultimatum. J’ai encore beaucoup à apprendre pour pouvoir me targuer d’autant d’expérience que mon concurrent. Mais elle rentre petit à petit…"
À l’exception de ses premiers pas de footeux du côté de Heppignies, Jessy Gálvez-López, qui habite Charleroi, n’a connu que le Sporting carolo. Ce qui fait de lui une appréciable exception dans le paysage zébré. "C’est le club de ma ville, là où j’ai tout connu jusqu’à présent. C’est une relation particulière que je ne pourrais sans doute connaître nulle part ailleurs. Je suis évidemment fier d’avoir pu franchir les échelons depuis l’école des jeunes mais aussi de voir que les supporters apprécient de voir un Carolo défendre leurs couleurs."
Chelsea et les plus grands le voulaient
Sans une fracture de la jambe voici trois ans, le destin de Jessy Gálvez-López aurait sans doute été bien différent. Chelsea et Anderlecht avaient alors un œil sur lui, avant que la Juventus et le Genoa n’entrent dans la danse. Relégué à l’infirmerie, il poursuivit finalement sa progression à Charleroi jusqu’à intégrer l’équipe première.
"Cela appartient désormais au passé. Qui sait ce qu’il serait advenu si j’avais rejoint un grand club européen lorsque j’avais quinze-seize ans ? Peut-être m’y serais-je tout simplement enterré. Mais aussi peut-être que j’y aurais franchi plus vite les étapes. Personne ne pourra jamais le dire. Mais aujourd’hui, je suis à Charleroi et je veux m’y imposer."
Dans un collectif qui, il en est convaincu, ne va pas faiblir lors des neuf derniers matches de la phase classique. "Nous allons continuer sur notre lancée, il n’y a pas de raison que cela s’arrête. Sans se prendre la tête, nous sommes conscients de ce qui nous arrive et nous travaillons encore plus pour assumer notre nouveau statut."